le “héros au sac à dos” qui a tenté d’arrêter l’assaillant d’Annecy témoigne

Henri était jeudi dans le parc d’Annecy où un homme a poignardé six personnes, dont quatre enfants en bas âge. Il a raconté vendredi sur BFMTV comment il avait décidé d’intervenir lors de l’attaque, en essayant d’éloigner l’assaillant.

Sur les réseaux sociaux, il a été surnommé “le héros au sac à dos”. Henri était ce jeudi à Annecy (Haute-Savoie) dans le cadre d’un voyage de neuf mois entrepris afin de visiter les cathédrales françaises. “Il se trouve que sur le chemin des cathédrales, j’ai malheureusement croisé le sentier du sang”, a raconté le jeune homme de 24 ans ce vendredi sur BFMTV.

Il était présent aux abords du lac d’Annecy, là où un homme a attaqué au couteau six personnes, dont quatre enfants en bas âge, dans la matinée de jeudi. Henri est intervenu lors de l’agression: sur les vidéos de l’attaque, on le voit tenter d’éloigner l’assaillant en lui courant après, son sac à dos devant lui comme seule protection.

Croyant d’abord à un vol à l’arraché, il a réalisé qu’il s’agissait d’une attaque quand l’homme s’en est pris à des enfants.

“J’ai essayé d’agir comme tout Français devrait agir et comme tout Français agirait”, a-t-il relaté aujourd’hui, réfutant être un “héros national”. “J’ai suivi mon instinct et j’ai essayé de protéger ces enfants.”

“On débranche le cerveau”

Quel était son état d’esprit au moment où il a décidé de poursuivre un homme armé d’un couteau? “À ce moment-là, on débranche le cerveau et on agit un peu comme un animal, par instinct”, a-t-il décrit sur BFMTV. Il a estimé qu’il lui était “impossible” d’assister à cette scène sans réagir et a assuré ne pas avoir été le seul à intervenir.

“Beaucoup d’autres personnes autour ont commencé, comme moi, à lui courir après pour essayer de lui faire peur, de l’écarter”, a-t-il expliqué. “D’autres personnes se sont dirigées tout de suite vers les enfants pour s’en occuper.”

L’homme a finalement été interpellé par les policiers dans le parc, quatre minutes après le premier signalement aux forces de l’ordre.

“S’il y a bien une leçon à tirer de mon action, ça serait de dire aux gens que tout est possible, à partir du moment où on arrête de vouloir être passif face à de telles attaques”, a-t-il aussi affirmé.

Henri “devrait” rencontrer Emmanuel Macron “dans l’après-midi”, a-t-il dit. Emmanuel et Brigitte Macron sont arrivés vendredi à Grenoble où ils doivent se rendre auprès de victimes de l’attaque. Il compte ensuite reprendre son tour de France des cathédrales.