Le ministre des Armées assure que l’industrie de la défense française doit se “mettre en stimulation”



Depuis Dakar ce mardi, Sébastien Lecornu a plaidé pour “une mise en stimulation” de l’industrie de la défense française, afin d’assurer “l’autonomie stratégique” du pays.

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé ce mardi à Dakar la nécessité pour l’industrie de défense de son pays de “se mettre en stimulation” pour répondre à la demande extérieure et aux besoins éventuels des forces nationales.

“On a une industrie de défense de qualité, mais qui doit forcément se mettre en stimulation”, a déclaré à des journalistes le ministre, interrogé sur la capacité des industriels français à aider l’Ukraine tout en répondant aux besoins et demandes des forces nationales et des partenaires étrangers.

“On ne peut pas dire qu’on a une autonomie stratégique si on a besoin de Pierre, Paul, Jacques, aux quatre coins de la planète pour fabriquer notre poudre”, a-t-il ajouté.

“Faire de la masse”

Un responsable du ministère a cité l’exemple du canon Caesar dont la France a livré des exemplaires à l’Ukraine et que “tout le monde veut acheter”. L’industrie française doit “pouvoir faire de la masse, notamment pour notre armée de terre”, a-t-il dit sous couvert d’anonymat.

Sébastien Lecornu était lundi en Côte d’Ivoire et mardi au Sénégal, deux proches alliés dans une région et sur un continent où la présence française est malmenée.

Il s’agissait de poursuivre le projet de “réarticulation” de la présence militaire française en Afrique, d’évoquer les retombées de la guerre en Ukraine et l’entrisme russe sur le continent, ainsi que la coopération contre le jihadisme au Sahel, a-t-il détaillé. L’invasion russe a divisé les pays africains et nombre d’entre eux se sont gardés de la condamner.

Les soldats français ont été poussés hors du Mali en 2022 par une junte qui s’est tournée vers la Russie. Une autre junte au Burkina Faso voisin vient de demander à la France de retirer les 400 militaires de la force Sabre.



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