le ministre Gabriel Attal demande aux recteurs “un électrochoc à tous les niveaux”
Un audit sur la gestion des cas de harcèlement entre septembre 2022 et 2023 doit être lancé dans chaque académie, et les conclusions attendues mi-octobre.
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Devant les recteurs réunis exceptionnellement lundi 18 septembre, le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a demandé un “électrochoc à tous les niveaux” dans la lutte contre le harcèlement scolaire, après la mort de Nicolas, lycéen de Poissy (Yvelines) qui s’est suicidé quelques jours après la rentrée, après s’être plaint de harcèlement dans son précédent établissement.
“Mon rôle, votre rôle, n’est pas de protéger une Institution à tout prix, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants”, a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par son ministère. Un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 sera lancé dans chaque académie. Les conclusions sont attendues dans quatre semaines. Les résultats de la lutte contre le harcèlement menée par les rectorats seront évalués chaque année.
“Lorsqu’il y a une faute, il faut avoir le courage de le dire et surtout le courage d’en tirer les conclusions. Je ne perdrai pas une seconde pour agir”, a ajouté le ministre, qui assure que “s’il y a besoin de moyens supplémentaires pour constituer des équipes dédiées et formées, dans les rectorats, chargées à plein temps de gérer les dossiers de harcèlement, je mettrai les moyens humains nécessaires”.
Le courrier “honteux” du rectorat de Versailles
“J’ai dit dès ma prise de fonctions que la lutte contre le harcèlement scolaire serait la priorité de l’action de ce ministère sous mon autorité : j’attends que cette priorité soit partagée par chacune et par chacun”, a poursuivi Gabriel Attal.
Dans des échanges de courriers entre la famille de Nicolas, le proviseur du lycée de Poissy, et le rectorat de Versailles, le rectorat jugeait “inacceptables” des propos des parents qui auraient “remis en cause” l’attitude des personnels de l’établissement. Le ton de ces missives a suscité de vives réactions du gouvernement samedi. La Première ministre Elisabeth Borne l’a qualifié de “choquant” et Gabriel Attal de “honte”.