Le projet de résolution de la trêve olympique pour Paris 2024 adopté à l’ONU



Instaurée en 1993, la tradition de trêve olympique s’est toujours décidée par consensus des 193 membres des Nations unies (ONU). Toujours, sauf ce mardi. Pour la première fois depuis les Jeux Olympiques d’hiver de Lillehammer (Norvège) en 1994, le projet de résolution pour les Jeux de Paris 2024, présenté par Tony Estanguet au nom de la France, a été soumis au vote, sous l’impulsion de la Russie, qui avait demandé pendant la négociation du texte à intégrer un amendement visant à « soutenir la participation de toutes les délégations, et de leurs athlètes sous leurs drapeaux nationaux ». Une demande refusée par la France.

Abstention de la Russie et de la Syrie

Adopté avec 118 voix pour, 0 contre et 2 abstentions (Russie et Syrie), la trêve olympique appelle les États membres à une période de paix qui doit commencer sept jours avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet et se terminer sept jours après la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques, le 8 septembre.

C’est notamment cette violation de la trêve olympique de la part de la Russie lors des Jeux d’hiver de Pékin en 2022, avec l’invasion en Ukraine, qui a conduit le CIO à recommander aux fédérations internationales de bannir leurs compétitions du sol russe et d’interdire tout symbole officiel russe.

« Plus que jamais, le sport a un rôle à jouer et peut nous aider à faire un pas vers un monde meilleur »

Tony Estanguet, président de Paris 2024

« Je ne me souviens pas d’un monde faisant face à tant de confrontations, de divisions, de polarisation, a commenté à la tribune de l’ONU le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach. Les Jeux de Paris 2024 sont l’occasion d’envoyer un message sans équivoque au monde : oui, nous pouvons nous rassembler même en temps de guerres et de crises. »

« À Paris 2024 on aime les premières fois, casser les codes, et aujourd’hui, là aussi, nous avons été confrontés à une première fois, préférait retenir Estanguet, qui dans son discours a tenu à rappeler que « plus que jamais, le sport a un rôle à jouer et peut nous aider à faire un pas vers un monde meilleur ».



Lien des sources