Le PSG s’impose à Plock et fait un pas vers les quarts de finale en Ligue des champions



De la Pologne vers la Catalogne. Dominateur sur le parquet de Plock – et de son entraîneur barcelonais, Xavi Sabaté -, le Paris-Saint-Germain a fait un grand pas jeudi soir vers les quarts de finale de la Ligue des champions, où l’attend le grand Barça, directement qualifié grâce à sa deuxième place en phase de groupes.

La coïncidence n’a évidemment pas échappé aux joueurs de la capitale, à l’approche du choc de leurs collègues footballeurs face aux Blaugranas, mais ils attendront que la qualification soit scellée avant de la goûter vraiment. « Chaque chose en son temps, glissait Elohim Prandi, encore décisif jeudi soir. Avec ce +4, on a le sentiment du devoir accompli sur ce match aller. On aurait pu consolider l’écart, mais l’essentiel est là. On a réussi un match sérieux car c’est épuisant, cette équipe qui fait durer les attaques tout au long du match. On a su rester lucides et on prend un ascendant psychologique. »

Il fallait être solide pour laisser glisser toutes les petites contrariétés du soir. Le coup d’envoi retardé à cause des confettis jetés par le brûlant kop en bleu et blanc, les interruptions répétées pour permettre revoir une action à la vidéo, le parquet parfois glissant, les exclusions temporaires vite dégainées par les arbitres… Paris a tenu le choc pour prendre un petit avantage à la pause (12-13), avant de décoller dès la reprise (16-21, 43e).

Ovationné avant le match mais sifflé quand il tirait les penalties, l’enfant du pays Kamil Syprzak a dignement répondu au public avec son habituelle brouette de huit buts. Mais le grand bonhomme du match aura été Prandi, dont la partition époustouflante a compensé l’impact limité de Nikola Karabatic, de retour après deux semaines d’absence (cervicales).

« Je hausse mon niveau de jeu et ça donne un regain d’énergie »

Elohim Prandi, arrière gauche du Paris-SG

À ses shoots de buffle (8 buts), le gamin du « 9-3 » a ajouté des passes décisives à la pelle, dont quelques sublimes offrandes renversées vers ses ailiers, parfois en total déséquilibre. Il a conclu son show avec un dernier missile juste avant la sirène pour porter l’écart final à quatre unités. « Je ne suis pas euphorique, précise-t-il. Mon rôle est de porter l’équipe en attaque, de prendre mes responsabilités et je veux montrer que je sais la direction où aller. Je hausse mon niveau de jeu et ça donne un regain d’énergie. »

En seconde période, alors que les Polonais semblaient baisser de pied physiquement, Luc Steins a donné le coup de grâce avec ses percées à toute vitesse plein centre. « On n’a pas su stopper ses un-contre-un, on n’était pas assez resserrés en défense », déplorait Xavi Sabaté, le coach de Plock. Raul Gonzalez, l’entraîneur espagnol du PSG, a livré un joli duel tactique à son compatriote. Il a déployé le jeu à 7 contre 6 (en sortant le gardien pour un attaquant supplémentaire) à bon escient en fin de match, alors que Plock réduisait l’écart (23-26, 53e), et osé envoyer le jeune Léo Plantin convertir un penalty important (23-28, 56e).

Le travail n’est pas complètement achevé, contrairement à Kielce et à Veszprem qui, avec leurs bataillons de Bleus, ont pulvérisé Gudme (25-33) et Szeged (30-37) à l’extérieur. Un écart de quatre buts laisse une place au suspense, surtout face à cet adversaire si récalcitrant. L’an passé au même stade de la compétition, Plock avait remonté quatre unités de retard au match aller contre Nantes (32-32), puis six au retour (25-25) pour laisser la H Arena inondée de larmes après les tirs au but (5-4 après t.a.b.). Les Parisiens sont prévenus.



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