Le réseau social conservateur Parler pourrait disparaître après des licenciements en cascade



La maison-mère de Parler a supprimé la majorité des postes alloués à la plateforme. Prisée de l’extrême-droite pour sa faible modération, elle pourrait bien disparaître.

Parler serait-il sur le point de devenir une coquille vide? Une fermeture définitive semble guetter la plateforme de micro-blogging préférée des conservateurs. Prisée par sa très faible modération, l’alternative anti-censure à Twitter aurait supprimé la majorité de ses postes, selon The Verge.

Depuis le mois de novembre, des licenciements sont en cours au sein de l’entreprise et de sa maison-mère Parlement Technologies, spécialisée dans les services de stockage en ligne. Mais à la fin de l’année 2022, ce sont 75% des collaborateurs qui ont quitté l’entreprise. Ces coupes ont même touché les dirigeants de Parler: les responsables de la technologie, des opérations et du marketing ont été remerciés, d’après des sources proches du dossier.

Une liberté de ton absolu

La plateforme a connu ses grandes heures de gloire durant les élections présidentielles américaines de 2020. A cette époque, un pic à plus de 7000 nouveaux utilisateurs par minute a même été enregistré. De par sa liberté de ton, Parler a vu bon nombre de conservateur et de partisans d’extrême-droite rejoindre ses rangs.

Il en fut d’ailleurs de même en France puisque le réseau a été mis en lumière par Marion Maréchal, ancienne du Rassemblement national et désormais vice-présidente exécutive du parti Reconquête.

Mais cette période faste n’a pas duré. Après la défaite de Donald Trump en novembre 2020, l’attaque du Capitole américain, le 6 janvier 2021, a alerté les magasins d’application. La modération à la marge de l’application a été jugée insuffisante par Apple et Google qui ont exclu Parler de l’App Store et du Google Play Store. Même sur le web, le réseau social a été mis au ban.

Un rachat par Kanye West abandonné

Pour être réhabilité, Parler a dû revoir sa politique de modération. Sauf qu’entre-temps, d’autres entreprises -comme Gettr, Rumble ou Truth Social, la plateforme de Donald Trump- se sont engouffrées dans la brèche de la liberté d’expression à outrance. Même Twitter a investi ce segment avec le rachat d’Elon Musk.

En octobre, le rappeur américain Kanye West (désormais officiellement renommé Ye) a entrepris d’acheter le réseau social. La décision faisait suite à une suspension de ses comptes Twitter et Instagram pour des publications antisémites. Mais dans les semaines qui ont suivi, un énième débordement de l’artiste a fait capoter l’affaire.

Chez Parler, c’est à ce moment que les licenciements débutent. Depuis, le nombre d’employés encore actifs est flou. Tout comme la répartition entre les équipes de Parler et celle de Parlement Technologies. The Verge évoque qu’environ 20 personnes seraient toujours présentes, mais que l’avenir est plus que jamais incertain pour le réseau social.



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