le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

Cet homme de 39 ans, de nationalité marocaine et en situation irrégulière sur le territoire national, avait été placé en garde à vue vendredi, soupçonné d’avoir tué sa compagne et sa belle-sœur de plusieurs coups de couteau.
L’homme de 39 ans suspecté d’avoir tué sa compagne et sa belle-sœur de plusieurs coups de couteau vendredi 5 mai, aux Salles-du-Gardon (Gard), a été mis en examen pour des faits de «meurtre sur conjoint», de «meurtre» et de «violences volontaires aggravées» et placé en détention provisoire, a appris Le Figaro du parquet de Nîmes.
Le mis en cause, âgé de 39 ans et de nationalité marocaine, s’était spontanément présenté au commissariat de police d’Alès le vendredi après-midi, expliquant aux policiers avoir tué sa compagne et la sœur de celle-ci. L’homme était accompagné de sa petite fille de 10 mois et d’une témoin des faits, sommée par le mis en cause de le conduire au commissariat.
Les policiers l’avaient alors placé en garde à vue et s’étaient déplacés à son domicile présumé, un appartement de la commune des Salles-du-Gardon, dans lequel ils n’avaient pu que constater le décès de la compagne et de la belle-sœur du mis en cause. Respectivement âgées de 26 et de 39 ans, les victimes présentaient «plusieurs traces d’arme blanche» selon la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.
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«De forts ressentiments» à l’encontre de sa belle-sœur
Après investigations, les forces de l’ordre ont découvert que le mis en cause et sa compagne, mariés depuis décembre 2020, étaient en réalité séparés depuis plusieurs mois. La compagne du mis en cause, qui avait déposé une main courante auprès du commissariat d’Alès en décembre 2022, craignait vraisemblablement qu’il emmène leur enfant au Maroc. Elle s’était installée aux Salles-du-Gardon quelques jours avant son décès, le mis en cause venant «ponctuellement» lui rendre visite.
Vendredi 5 mai, le jour des faits, une dispute aurait éclaté l’après-midi entre le mis en cause et sa belle-sœur. Selon la témoin des faits, le mis en cause reprochait à la sœur de sa compagne «sa mauvaise influence», la tenant responsable «des difficultés du couple et de comportement de son épouse». L’homme lui a ensuite assené plusieurs coups de couteau. Alertée, la compagne du suspect est rapidement arrivée sur les lieux ; elle a alors reçu plusieurs coups de couteau portés à la gorge. La témoin des faits était une esthéticienne en intervention au domicile de la compagne du mis en cause.
Au cours de sa garde à vue, le mis en cause a indiqué qu’il nourrissait «de forts ressentiments à l’encontre de sa belle-sœur». À la témoin des faits qui l’a conduit jusqu’au commissariat d’Alès, il a déclaré «avoir agi pour le bien de son enfant», sa belle-famille faisant «obstacle à ses liens avec sa fille, lui demandant de l’argent pour la voir».
En situation irrégulière sur le territoire national
Selon le parquet de Nîmes, le mis en cause n’est connu de la justice que pour une condamnation pour «défaut de permis de conduire» datant d’octobre 2022. En situation irrégulière sur le territoire national, il a également déjà fait l’objet de deux obligations de quitter le territoire national en 2019 et mai 2022 par les préfectures de la Drôme et du Vaucluse.
Mis en examen pour «meurtre sur conjoint», «meurtre» et «violences volontaires aggravées» au préjudice de la témoin présente au moment des faits, il a été placé en détention provisoire. Sa petite fille âgée de 10 mois, qui n’a subi aucune violence mais a été témoin de la scène, a fait l’objet d’un placement judiciaire au centre hospitalier universitaire de Nîmes dans le cadre du protocole départemental de prise en charge des mineurs victimes de violences et meurtres intrafamiliaux, a indiqué la procureure de Nîmes.