Le vrai du faux. La France a-t-elle “accueilli 500 000 étrangers en un an”, comme l’affirme Olivier Marleix ?



Alors que les Républicains sont à l’offensive avec leur proposition de loi sur l’immigration, le patron des députés LR Olivier Marleix dénonce la politique du gouvernement sur l’immigration en précisant que “cette année, on va terminer avec 500 000 étrangers accueillis. […] 500 000 étrangers, c’est une ville comme Toulouse“. Il l’a affirmé sur franceinfo, invité politique de la matinale télévisée. Alors, vrai ou faux ?  

Presque vrai  

S’il est évident qu’Olivier Marleix ne peut pas prédire dès maintenant ce que sera le bilan de l’immigration sur 2023, il n’en demeure pas moins que le député est plutôt dans le vrai sur le bilan de 2022. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 320 330 titres de séjour ont été délivrés l’an dernier. Si l’on y ajoute les demandes d’asile (156 103), le total est de 476 433, ce qui correspond peu ou prou la population de Toulouse. Reste qu’Olivier Marleix a fait un gros arrondi pour arriver à 500.000.  

L’augmentation est importante par rapport à 2021. Ainsi, le nombre de titres de séjour délivrés a augmenté de 17% sur un an. Quant aux demandes d’asile, la hausse est encore plus forte : +28%.  

Des chiffres à détailler  

Derrière les chiffres bruts, il est toujours intéressant de rentrer dans le détail des statistiques. Première remarque, sur les 320 000 titres de séjour délivrés, la première catégorie, ce sont les étudiants étrangers (108 000), qui pour la plupart vont repartir dans leur pays après leurs études. Le nombre de ces étudiants a fortement augmenté en 2022. Autre catégorie qui a énormément grimpé, les titres de séjour pour “motifs économiques”, particulièrement les catégories salariés et travailleurs saisonniers ou temporaires. 

Pour le bilan de demandes d’asile, les Afghans restent en tête (22 570), en hausse 40% l’an dernier, alors que les Talibans ont repris à Kaboul. Les demandes d’asiles de Turques ont, elles, carrément doublé (9 979). Parmi elles, beaucoup venaient de Kurdes, d’autres venaient de jeunes hommes qui ne veulent pas faire leur service militaire en Turquie.





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