les achats de l’État et des collectivités continuent d’augmenter


Le montant des achats effectués par l’État en 2023 représente 89 milliards d’euros. Un chiffre qui pourrait servir d’illustration à la déclaration de politique générale prononcée par le Premier ministre, Michel Barnier, mardi, à l’Assemblée nationale sur fond d’économies publiques.


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Le ministère de l'Economie et des finances, (photo d'illustration, le 18 septembre 2024). (ST?PHANE GEUFROI / MAXPPP)

Selon une étude publiée, fin septembre, par la Banque des territoires et l’association Intercommunalités de France, en volume, la commande publique retrouve son niveau de 2021 et se rapproche des niveaux d’achats réalisés avant la crise sanitaire. Ces fameuses dépenses publiques accusées d’alourdir nos déficits s’élèvent à 89 milliards d’euros en 2023, soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2022. Ce sont commandes publiques passées par l’État, les collectivités locales et les bailleurs sociaux pour les fournitures, les services, les matériaux pour les travaux publics, les rénovations d’écoles, etc.

Tous les arguments sont bons lorsque l’on veut donner un sens politique à la commande publique : État dépensier, incurie de nos grands argentiers, mais la progression des dépenses liées aux achats par l’État et les collectivités s’explique en partie par l’inflation. Les prix se sont envolés et les fournisseurs de l’État ont répercuté sur les factures. Les commandes publiques ne sont pas une maladie honteuse. Au contraire, les achats de biens et services par l’État alimentent le secteur privé qui répond aux appels d’offres.

Les Petites et moyennes entreprises sont les premières bénéficiaires de ces commandes étatiques. La commande publique est là aussi, dans certains cas, pour amorcer la pompe de projets porteurs ou assurer la reprise d’activités utiles après les crises. Bien sûr, il faut que ces investissements soient bien étudiés et que leur utilité avérée, mais lorsque l’administration achète des biens et des services aux petites entreprises, elle fait vivre ces dernières dans l’ensemble des régions et des territoires.

Quand le Premier ministre, Michel Barnier, invoque la règle de l’effort budgétaire des “2/3, 1/3” (deux tiers de l’effort provenant de la réduction des dépenses, un tiers de la hausse d’impôts), il pense avant tout aux frais de fonctionnements de la lourde machine étatique et non à la dépense utile et génératrice d’activité. Il faut savoir que la commande publique assure aujourd’hui près de 10% de notre PIB, le Produit intérieur brut, qui correspond à la richesse générée par l’économie française chaque année.





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