Les coulisses de la délicate organisation des manifestations contre la réforme des retraites à Paris


DÉCRYPTAGE Choix du parcours, sécurité, animation… Si les mots d’ordre du mouvement social et les dates sont définis à l’échelle nationale, la logistique est prise en charge localement. Dans la capitale, la planification est particulièrement complexe.

Définir des slogans, apporter la sono, inventer des chants, réserver des camions et des bus, planifier l’itinéraire, imprimer des banderoles, préparer le service d’ordre, cadrer la coopération avec les hommes en bleu… Organiser une manifestation demande un travail logistique considérable en amont. À Paris, cette entreprise tourne parfois au casse-tête, la capitale rassemblant foules massives, lieux de pouvoir et enjeux symboliques avec lesquels les organisations syndicales ont appris à jongler. Une planification encore plus délicate depuis les événements d’une violence rare des «gilets jaunes», en 2018 et 2019, qui ont marqué les esprits.

Loin d’être un charivari sans règle, les cortèges sont minutieusement organisés, afin de s’assurer que les manifestations, comme celle du 7 mars, se déroulent dans des conditions optimales, a fortiori à Paris, où les risques sont décuplés. Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, des éléments structurants des mobilisations, comme «les dates, les mots d’ordre et les communiqués de presse» sont définis par l’intersyndicale nationale, souligne un responsable. Un moyen, aussi, de s’assurer de la cohésion entre des organisations syndicales aux méthodes et objectifs parfois divergents.

Une fois ces points validés, l’intendance prend la relève : les…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous



Lien des sources