Les Français modifient la composition de leurs Caddies, mais le spectre d’une forte déconsommation s’éloigne


Face à l’inflation, plutôt que de se priver totalement, les consommateurs varient leurs habitudes. LIONEL BONAVENTURE/AFP

Après une décennie de guerre des prix pour ne pas perdre leurs consommateurs, les enseignes et leurs fournisseurs observent que les Français sont moins enclins à sacrifier leur alimentation, même en période de crise.

Le constat a surpris les plus aguerris des prévisionnistes. Alors que l’inflation alimentaire frôle 14 % sur un an dans les grandes surfaces (du jamais vu depuis quarante ans), les Français sont loin de vider leurs Caddies. Les volumes de produits vendus en grandes surfaces ont certes baissé de 4,9 % et 5,3 % lors des deux dernières semaines de janvier. Soit un recul nettement supérieur aux 2,2 % constatés en 2022, selon le panéliste Iri. Sur l’ensemble du mois, le retrait atteint 3,3 % selon NielsenIQ. Mais il n’y a pas de quoi déclencher d’alerte rouge dans les usines agroalimentaires et les linéaires des grandes surfaces.

Tout d’abord, la base de comparaison est particulière. Le début d’année 2022 avait été très bon grâce à la consommation au domicile. Les contraintes sanitaires et la circulation active d’Omicron dans l’Hexagone incitaient alors les Français à rester chez eux et à télétravailler. Surtout, après une décennie de guerre acharnée des prix pour ne pas perdre leurs consommateurs…

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