les Libanais de France, témoins impuissants des épreuves de leurs proches au Liban

Depuis le début des bombardements israéliens au Liban, Tracy ne dort plus. «Je me réveille des dizaines de fois par nuit pour regarder les dernières informations sur mon téléphone via les réseaux sociaux et les médias libanais», raconte la franco-libanaise de 36 ans qui réside en France. La nuit de lundi à mardi a été l’une des plus difficiles. Au petit matin, l’armée israélienne a lancé des raids terrestres dans le sud du pays, comme Tracy le craignait. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Tsahal affronte le Hezbollah dans des combats intenses. Une nouvelle étape dans le conflit qui accroît l’inquiétude des 200.000 Libanais qui résident en France. «On voit tout sur nos écrans, presque en direct, comme si c’était un film alors que c’est la réalité», confie douloureusement la jeune femme qui s’estime chanceuse que sa famille ne soit pas touchée par les attaques. 

Car certaines familles ont dû fuir les frappes. C’est le cas des proches de Yara*, qui ont migré vers le…