Les seniors, hésitants sur le mentorat

DÉCRYPTAGE – Cette pratique séduit mais ne peut être leur unique horizon.
«J’aimerais qu’on me montre une étude qui prouve que la productivité baisse après 50 ans!» Frédérique Jeske est une quinquagénaire remontée. À la tête de son association Senior4Good, elle cherche à lutter contre les stéréotypes dont sont victimes les seniors en entreprise. Parmi eux, l’idée selon laquelle, passé un certain âge, ces travailleurs ne parviendraient pas à garder la même efficacité. Si cela peut effectivement être vrai au cas par cas, «on n’a jamais observé de baisse brutale généralisée», affirme Benoît Serre, vice-président de l’Association nationale des DRH (ANDRH).
Pendant longtemps, la solution a porté un nom: préretraite. Souvent avec leur consentement, les collaborateurs à qui il ne restait que quelques années de vie professionnelle étaient poussés vers la sortie à des conditions financières avantageuses.
Des «demi-employés»
En recul, la pratique est loin d’avoir disparu. Néanmoins, ce luxe devient de plus en plus inaccessible et inacceptable pour les finances publiques et celles des entreprises…