Libération d’otages, trêve à Gaza… ce que l’on sait des négociations qui s’accélèrent entre Israël et le Hamas

La conclusion d’un “accord de trêve” entre Israël et le Hamas se rapproche, a annoncé mardi Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste palestinien.Selon plusieurs sources proches du dossier, ce compromis devrait permettre à l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza et la libération de plusieurs dizaines d’otages du Hamas.
L’hypothèse d’une cessation provisoire des combats se renforce. Alors que des tractations sont en cours depuis plusieurs semaines – notamment par l’intermédiaire du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis -, un arrangement entre les différentes parties semble proche au Proche-Orient. “Le mouvement (Hamas, ndlr) a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs. Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve”, a ainsi déclaré mardi le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh. Le gouvernement israélien n’a, lui, pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations.
Deux sources proches du dossier ont donné davantage de détails à l’AFP sur la teneur des pourparlers en cours. Selon ces dernières, le potentiel accord engendrerait la libération de “50 à 100” otages détenus dans la bande de Gaza en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, dont des enfants et des femmes. Le transfert se ferait par étape à raison de “dix” otages israéliens contre “trente” prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant. Ce processus aurait lieu dans le cadre d’une “trêve humanitaire de cinq jours renouvelable”.
Des détails restent, toutefois, en discussion. Le gouvernement israélien insiste par exemple sur le “regroupement familial”, qui signifie que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat. Une clause contre laquelle le Hamas reste pour l’instant ferme, car opposé à la libération de militaires.
“Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait”, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.