L’inflation reste « beaucoup trop élevée », selon Christine Lagarde, qui prévoit une année 2023 « bien meilleure que ce qu’on craignait »


La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, lors d’une réunion des ministres des finances de l’Eurogroupe, à Bruxelles, le 16 janvier 2023.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré que « l’inflation, quelle que soit la manière dont on la considère, est beaucoup trop élevée », lors d’un débat, jeudi 19 janvier, à Davos. « Nous maintiendrons le cap jusqu’à ce que nous soyons passés en territoire restrictif pendant suffisamment longtemps pour pouvoir ramener l’inflation à 2 % en temps voulu », a souligné Christine Lagarde.

« Les nouvelles sont devenues beaucoup plus positives ces dernières semaines » – les hausses de prix ont ralenti après le pic de plus de 10 % en octobre , faisant que l’année en cours « ne sera pas brillante mais bien meilleure que ce qu’on craignait », a toutefois ajouté la présidente de la BCE.

La BCE a relevé ses taux d’intérêt de 2,5 points de pourcentage depuis juillet, une hausse d’une rapidité inédite, et prévoit de maintenir ce cap restrictif lors des prochains mois pour tenter de faire baisser durablement l’inflation.

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L’Allemagne semble mieux résister

Les marchés du travail, en Europe en particulier, « n’ont jamais été aussi dynamiques » avec un nombre de chômeurs « au plus bas par rapport à ce que nous avons eu au cours des vingt dernières années », a souligné la banquière française.

Mme Lagarde s’est notamment référée à l’Allemagne, première économie d’Europe, qui devrait échapper à la récession en 2023, malgré la situation toujours tendue face à la crise énergétique, selon les déclarations du chancelier Olaf Scholz lors d’une interview mardi à Bloomberg.

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Frappée par l’inflation qui renchérit les coûts de production de l’industrie, moteur de son économie, l’Allemagne semble mieux résister que prévu grâce à une consommation robuste et des aides publiques conséquentes.

La Commission européenne prévoit de son côté une contraction du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro comme pour l’Union européenne au dernier trimestre de 2022 et lors des trois premiers mois de 2023, avant un rebond sur le reste de l’année.

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Le Monde avec AFP



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