Louis Bielle-Biarrey, le prodige français aux jambes de feu



Âgé de 20 ans, l’ailier de l’Union Bordeaux Bègles a marqué des points au sein du XV tricolore en inscrivant, pour sa première Coupe du monde, trois essais en deux matches. Celui qui avait constitué l’une des surprises parmi les joueurs retenus par Fabien Galthié pour le Mondial monte en puissance et peut réussir à s’imposer comme un titulaire indispensable chez les Bleus. Portrait.

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Du haut de ses 20 ans, l’ailier français Louis Bielle-Biarrey (dit LBB) voit la vie en rose – ou plutôt en bleu – depuis le début de la Coupe du monde de rugby.

En deux matches avec l’équipe de France – les deux en tant que titulaire –, le joueur de l’Union Bordeaux Bègles (UBB) a inscrit trois essais : un contre l’Uruguay et deux face à la Namibie.

Contre l’Uruguay, Louis Bielle-Biarrey, 1,85 m et 85 kg, a d’ailleurs été le plus jeune international français à disputer un match de Coupe du monde.

Brillant contre la Namibie

Contre la Namibie, LBB s’est distingué par des actions lumineuses. Parmi elles : un caviar de passe “décisive” adressé à Jonathan Danty, permettant à celui-ci d’inscrire, à 30 ans, un essai pour son premier match de Coupe du monde.

Autre image – toujours lors du match contre les “Welwitschias” namibiens –, une course folle de Louis Bielle-Biarrey dans toute la moitié de terrain adverse, qui voit l’arrière namibien incapable de le rattraper, et qui se termine par un énième essai pour les Bleus, le deuxième du match pour LBB.

Sa vitesse est l’un de ses points forts. Se confiant à Actu Rugby fin juillet – avant que la liste des 33 joueurs retenus pour le Mondial ne soit officiellement divulguée –, l’entraîneur des avants du XV de France, William Servat, déclarait : “Quand on voit Louis faire une pointe à 35 km/h, ça marque les esprits. Il a énormément d’appétit.”

Dans la liste des 42 puis des 33

Au total, en cinq sélections avec le XV de France, Louis Bielle-Biarrey a inscrit quatre essais. Le 5 août, dans le cadre des matches de préparation au Mondial, il avait alors inscrit son premier essai en sélection contre l’Écosse, même si la France s’était finalement inclinée (21-25).

Formé au RC Seyssins, dans l’Isère qui l’a vu naître, il a fait ses classes à Grenoble avant d’arriver en 2021 à l’Union Bordeaux-Bègles (UBB). Il a également évolué pendant deux ans au sein du XV de France des moins de 20 ans (U20).

Il a constitué l’une des surprises sur la liste des 33 joueurs retenus par Fabien Galthié pour la Coupe du monde organisée en France. “On s’est souvent posé la question : est-ce qu’on le prend aux U20 le mercredi ou est-ce qu’on le laisse (…) ? On ne peut jamais fermer la porte à l’éclosion”, avait indiqué le sélectionneur français. Louis Bielle-Biarrey faisait déjà partie de la liste des 42 joueurs retenus pour préparer la compétition.

S’il avait joué avec les moins de 20 ans, il aurait été sacré champion du monde en Afrique du Sud, après la victoire des Bleuets contre l’Irlande le 14 juillet. Mais celui que l’on reconnaît sur le terrain grâce à son casque rouge fétiche peut désormais espérer soulever le trophée Webb Ellis avec “les grands”.

Dans un entretien accordé à Midi olympique fin août, Maxime Lucu, son coéquipier en club et en sélection, parle de lui comme “quelqu’un d’épatant”. Disant le connaître “plus que bien”, il confie : “Quand je vois les perfs qu’il accomplit à l’UBB et avec le XV de France, aussi facilement et rapidement, ça prouve son talent.”

“Je veux aller au bout de mes études”

Avec l’UBB, Louis Bielle-Biarrey est aussi monté en puissance. Le Monde rappelle qu’il s’est illustré, dès son deuxième match professionnel, avec un triplé en Champions Cup (Coupe d’Europe) contre les Scarlets gallois. Et pour cette première saison à Bordeaux Bègles, il a atteint les demi-finales du Top 14 en 2022.

Mais comme quasiment tous les jeunes de 20 ans, Louis Bielle-Biarrey n’a pas que le rugby. Il est aussi étudiant. Une double vie pas facile à gérer. Sa participation à la Coupe du monde lui fait rater des examens dans le cadre du diplôme qu’il prépare en IUT, en gestion des entreprises et administrations.

“J’avais des sessions de rattrapage (universitaire) en début d’année, je ne pouvais pas y aller. Pour les études, c’est de plus en plus compliqué de faire les deux mais je vais m’accrocher”, a-t-il déclaré, même s’il lui faudra peut-être plus de temps que les autres étudiants de sa promotion. “Je veux aller au bout de mes études. Personnellement, ça me fait du bien de ne pas penser tout le temps au rugby. Il faut le faire intelligemment pour que je reste bon au rugby et que les études ne me prennent pas trop de temps non plus. À terme, je voudrais finir la formation que j’ai commencée”, a ajouté le Girondin.

En attendant, place au spectacle. Après trois victoires consécutives, Louis Bielle-Biarrey et ses coéquipiers doivent profiter des quelques jours de repos dont ils disposent avant d’affronter l’Italie, le 6 octobre à Lyon.

Avec AFP





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