Manuel Bompard veut ouvrir les discussions au sein de la Nupes «avant l’été»


Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

Le coordinateur de la France insoumise se dit prêt à discuter d’une liste commune conduite par les écologistes pour les européennes de 2024.

«Ouvrons la discussion sur les européennes de 2024 avant l’été», propose le coordinateur de LFI Manuel Bompard à ses partenaires de la Nupes, dimanche dans le JDD , se disant prêt à discuter d’une tête de liste écologiste. «Ce serait une erreur de partir séparés», déclare le fidèle de Jean-Luc Mélenchon, alors que les écologistes ont plusieurs fois opposé une fin de non-recevoir aux demandes insoumises.

Interrogé sur l’éventualité de se ranger derrière eux, Manuel Bompard répond : «Nous serions fous si la possibilité d’une liste commune échouait pour cette raison. Si les écologistes considèrent que la seule option pour une liste commune de la Nupes est que ce soient eux qui la conduisent, discutons-en». Le député des Bouches-du-Rhône juge qu’«avec une liste commune, nous pouvons remporter cette élection et battre l’extrême droite et les macronistes».

«J’entends que nous ne serions pas d’accord sur tout», ajoute-t-il, en référence aux écologistes et aux socialistes, pro-européens tandis que communistes et insoumis sont eurosceptiques. «Mais dans les 650 mesures du programme de juin 2022, nous nous étions mis d’accord sur la question européenne», estime-t-il. L’accord de la Nupes scellé en mai 2022 stipule que la gauche au pouvoir appliquerait son programme en désobéissant au besoin aux traités européens sur certains points, mais sans remettre en cause le cadre de l’Union européenne.

«Ouvrons cette discussion avant l’été», insiste Manuel Bompard. «On ne peut pas parler d’acte II de la Nupes si notre première décision est de partir aux européennes les uns contre les autres». À ses yeux, «le choix pour 2024 sera décisif pour la suite» et la présidentielle de 2027, car «comment gouverner ensemble le pays si nous ne sommes pas capables de porter des combats communs au niveau européen?» Selon lui, un programme est possible sur «la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, contre le dumping social, pour la bifurcation écologique, pour une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement».



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