Marine Le Pen estime «être la candidate naturelle» du RN
Invitée du 20h de TF1, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale ne prévoit pas «pour l’instant» de laisser son titre de prétendante élyséenne à Jordan Bardella lors de la prochaine échéance.
Son silence intriguait. Elle vient d’y mettre fin. Invitée du 20h de TF1 lundi soir, Marine Le Pen n’avait accordé aucune interview depuis la vague d’émeutes qui avait secoué le pays début juillet. Pour cette grande rentrée médiatique, deux jours après les universités d’été du RN qui se sont tenues à Beaucaire (Gard), la présidente des députés nationalistes est revenue sur son avenir politique et présidentiel. A-t-elle prévu de passer son tour en 2027 et de laisser sa place à Jordan Bardella ? Alors que le patron du RN sera la tête de liste de son parti lors des élections européennes de 2024, Marine Le Pen a estimé être «la candidate naturelle de (son) camp» lors de la prochaine échéance élyséenne. Pour la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, cette décision tient «pour l’instant tant qu'(elle) n’en a pas décidé autrement».
Marine Le Pen a beau garder intactes ses ambitions personnelles, elle n’a pas oublié d’imaginer une future place pour son jeune dauphin. Selon les informations du Figaro , la triple candidate à l’Élysée, qui a totalisé 41,45% au second tour de la dernière élection présidentielle, a prévu de faire du patron du RN son prochain premier ministre si elle était élue en 2027 à la fonction suprême. Interrogée ce week-end sur cette hypothèse par France 5, la leader nationaliste, avait d’ailleurs déclaré, clin d’œil à l’appui : «Jordan Bardella fera un très bon premier ministre.»
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Dans l’hypothèse d’une nouvelle candidature, Marine Le Pen ne pourrait pas se retrouver, une troisième fois, face à Emmanuel Macron, qui est dans l’impossibilité constitutionnelle de se représenter. S’il faut prendre les intentions de vote pour 2027, à quatre ans du scrutin, avec énormément de précaution, l’ancienne présidente du RN est donnée qualifiée au second tour, peu importe son principal adversaire. Selon un sondage Harris Interactive pour Challenges, publié la semaine derrière, Marine Le Pen récolterait 30% des voix dès le premier tour si elle était opposée au président d’Horizons Édouard Philippe. 32% des bulletins si Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire était présent sur la ligne de départ.