Mercredi 3 mai, S. Philippe et S. Jacques, apôtres (Jn 14, 6-14)

Juste avant le long Discours d’adieu (Jn 14-16) développé par saint Jean, Jésus a annoncé son retour vers le Père. Il a tenté de rassurer ses disciples, troublés, mais Thomas puis ­Philippe – fêtés aujourd’hui – supplient le Seigneur de préciser un peu les choses. Dans ce dialogue avec les siens Jésus insiste sur son intime union avec le Père et sur son rôle d’ « unique Médiateur » nous destinant, nous aussi, à la demeure du Père. L’espace et le temps jouent un grand rôle dans ce récit et son affirmation centrale fait écho au « Prologue » du quatrième évangile. Même insistance sur l’union entre Dieu et le Verbe, et sur l’Incarnation du Verbe : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître » (Jn 1,18). Ce mystère de la Révélation interroge les disciples, nous aussi sans doute. Où est le Père ? Comment le voir ? Comment imaginer « le Chemin » qui mène à lui ?

Jésus, Fils de Dieu, est entré dans l’espace et le temps en se faisant l’un de nous. Mais il nous invite à croire que le salut final nous libérera de ces contingences. Et, s’il n’y a nulle distance entre le Fils et le Père (« je suis dans le Père »), c’est à nous qu’il faut un chemin vers le Père, une totale confiance en Jésus, vrai chemin de la vie. Méditons cette parole qui nous appelle à choisir la vie. Et que l’Esprit guide nos pas. Qu’il nous donne la joie d’accompagner avec lui tous les assoiffés de vie et d’amour.