Michel Barnier veut durcir la ligne

On aurait pu penser que la nomination d’un garde des Sceaux socialiste bon teint, en la personne de Didier Migaud, ferait de la justice le parent pauvre de sa déclaration de politique générale. Il n’en fut rien. Mardi, Michel Barnier a mis les pieds dans le plat de la justice des mineurs, de la réponse pénale et de l’exécution des peines.

Sur le perron de Matignon, lors de la passation de pouvoir, Gabriel Attal avait dit à son successeur qu’il laissait sur son bureau un projet de loi clé en main sur la justice des mineurs. Mais tout ce à quoi son prédécesseur avait renoncé dans sa dernière version, Michel Barnier l’a relancé mardi : ainsi a-t-il évoqué la volonté de réfléchir à «une comparution immédiate pour les mineurs délinquants de plus de 16 ans déjà connus de la justice et poursuivis pour des actes graves d’atteinte à l’intégrité physique des personnes». De même, alors que Gabriel Attal avait fermé la porte, le nouveau premier ministre a promis de poursuivre…