Mort de Benoît XVI, les vœux d’Emmanuel Macron pour 2023, Lula investi président au Brésil… les 5 infos à retenir du week-end


Vous avez un peu décroché de l’actualité ces derniers jours ? Nous vous résumons les principaux titres à retenir de ces deux derniers jours.

Revalorisation du smic, accès au préservatif, fin de la remise à la pompe… ce qui change au 1er janvier 2023

Au centre de prévention et dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) le Checkpoint Paris, le 1er décembre 2020.

La nouvelle année calendaire marque l’entrée en vigueur de nouvelles règles. Parmi les plus marquantes de ce début d’année 2023 : le smic est revalorisé de 1,81 % au 1er janvier, portant le montant brut à 1 709,28 euros sur un mois, les tarifs réglementés du gaz sont « dégelés » et augmenteront en moyenne de 15 % TTC avant d’être de nouveau figés jusqu’à mi-2023, et l’accès au préservatif en pharmacie et sans ordonnance devient gratuit pour les moins de 26 ans.

Par ailleurs, les logements très énergivores, consommant plus de 450 kilowattheures (kWh) par mètre carré par an, ne seront plus considérés comme « décents ».

Le timbre rouge, qui promettait un acheminement en un jour, disparaît le 1er janvier. La vignette à l’effigie de Marianne va céder la place à une formule baptisée « e-lettre rouge » pour les envois en J + 1.

Côté transports, le début de l’année 2023 marque la fin de la remise de 10 centimes d’euro à la pompe. Nouveau dispositif prenant le relais pour les 50 % de ménages les plus modestes utilisant leur voiture ou leur deux-roues pour se rendre au travail : une aide de 100 euros, pour l’année. En Ile-de-France, la hausse au 1er janvier du tarif mensuel du passe Navigo, l’abonnement qui permet de voyager en illimité sur le réseau de transports en commun, sera finalement de 12 %, à 84,10 euros.

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Le pape émérite Benoît XVI est mort à l’âge de 95 ans

Lors d’une messe d’hommage à Benoît XVI dans une église de Marktl, sa ville natale, en Allemagne, le 1er janvier 2023.

Le pape émérite Benoît XVI est mort samedi, à l’âge de 95 ans, dans le monastère des jardins du Vatican, où il s’était retiré. Le pape François a rendu hommage à son prédécesseur en fin d’après-midi lors d’une cérémonie tenue en sa mémoire à la basilique Saint-Pierre, saluant une « personne si noble, si gentille ».

A travers le monde, les hommages se sont multipliés. Le président français, Emmanuel Macron, a salué les efforts de Benoît XVI en faveur d’un « monde plus fraternel », et le président américain, Joe Biden, catholique pratiquant, sa « dévotion envers l’Eglise » et sa « générosité ». La Conférence des évêques de France a rendu hommage à un pape qui a « voulu servir l’unité de l’Eglise » et qui a « affronté avec courage le fait des agressions sexuelles commises par des prêtres ou des religieux et n’a voulu préserver personne de la vérité qu’il y avait à faire en ce domaine ».

Le pape François présidera les funérailles de Benoît XVI, jeudi, au Vatican. Son corps sera exposé à partir de lundi matin dans le cadre solennel de la basilique pour permettre aux fidèles de le saluer, avant qu’il ne soit inhumé dans l’une de ses cryptes, jeudi. C’est la première fois de l’époque récente que le plus haut représentant de l’Eglise catholique est appelé à porter en terre son prédécesseur.

Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés « Il faisait partie de la famille romaine » : place Saint-Pierre, l’émotion des fidèles après l’annonce de la mort de Benoît XVI

Un pontife est normalement inhumé avant l’élection de son successeur. La renonciation surprise de Benoît, le 11 février 2013, avait ipso facto ouvert la voie à cette configuration inédite, dans laquelle un homme en soutane blanche, signe distinctif du pontife romain, est conduit à enterrer un autre homme en blanc.

Emmanuel Macron porte un message de « confiance et d’unité » pour 2023, année de la controversée réforme des retraites

Emmanuel Macron a adressé ses vœux aux Français, le 31 décembre 2022, à Paris.

Emmanuel Macron a adressé ses vœux aux Français, samedi, portant un message optimiste et de « confiance et d’unité » aux Français, afin de ne pas « céder à l’esprit de division » dans une année 2023 qui s’annonce incertaine sur le plan économique, social et géopolitique. Après être revenu sur le retour de la guerre sur le sol européen, le président de la République a évoqué les chantiers importants de son second mandat.

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Il a d’abord défendu le principe de la réforme des retraites et répété sa détermination à la faire entrer en vigueur « dès la fin de l’été 2023 ». « Cette année sera celle d’une réforme des retraites qui vise à assurer l’équilibre de notre système pour les années et les décennies à venir » et à « consolider notre régime de retraites par répartition », a fait valoir M. Macron, mettant de nouveau en avant la « valeur travail ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron appelle à « l’unité » pour 2023, année de la réforme clivante des retraites

Dès la fin de la trêve de Noël, le gouvernement entrera dans le dur des réformes. Aura tout d’abord lieu la présentation du très attendu projet de réforme des retraites par Elisabeth Borne, le 10 janvier, qui prévoit entre autres un recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ou 65 ans. Vent debout contre le projet présidentiel tel qu’il leur a été présenté lors des phases de concertations, les syndicats ont d’ores et déjà appelé unanimement à la mobilisation, faisant craindre à l’exécutif le retour d’une étincelle sociale.

Lula investi président du Brésil, en l’absence de Jair Bolsonaro

Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, sur la route vers le Congrès où il a prêté serment avant d’être officiellement investi, à Brasilia, le 1er janvier 2023.

Le président élu du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a été officiellement investi dimanche à Brasilia après avoir prêté le serment devant le Congrès de respecter la Constitution. Jusqu’à 300 000 personnes étaient attendues pour cette journée devant allier la pompe, avec des cérémonies réglées au millimètre auxquelles doivent assister dix-sept chefs d’Etat, et une fête populaire avec des concerts.

Sous le soleil de plomb de ce début d’été austral, des milliers de Brésiliens, souvent vêtus du rouge emblématique du Parti des travailleurs de Lula, ont dû patienter dans des files d’attente de centaines de mètres en raison des contrôles de sécurité, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Selon le magazine Veja, une minute de silence sera observée au Congrès en hommage à la légende brésilienne du football, Pelé, mort jeudi.

Ensuite, Lula se dirigera vers le palais présidentiel du Planalto, joyau architectural conçu par Oscar Niemeyer, pour recevoir la fameuse écharpe présidentielle sertie d’or et de diamants. Ce n’est pas le président sortant, Jair Bolsonaro, qui la lui remettra puisqu’il a quitté le pays vendredi, avant la fin de son mandat. C’est la première fois depuis 1985 qu’un président sortant ne ceindra pas son successeur de l’écharpe présidentielle. Cette année-là, le dernier président de la dictature militaire instaurée en 1964, le général Joao Figueiredo, avait refusé de participer à la cérémonie d’investiture de son successeur, José Sarney.

Des pompiers arrosent des partisans de Lula avant la cérémonie d’investiture, le 1er janvier 2023, à Brasilia.

La future première dame, Rosangela da Silva, dite « Janja », a été la grande ordonnatrice du volet festif de la journée, avec de nombreux concerts et une programmation éclectique, qui comprenait la drag-queen Pabllo Vittar ou encore la légende vivante de la samba Martinho da Vila. Quant à Lula, qui n’a finalisé la composition de son gouvernement de trente-sept ministres que ces derniers jours, il devra dès lundi s’attaquer à une « tâche herculéenne », selon son vice-président : l’équipe de transition a dressé un état des lieux très sombre du Brésil après quatre ans de bolsonarisme.

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Covid-19 : des Etats rétablissent des restrictions d’entrée pour les voyageurs en provenance de Chine

Les documents de vaccination des voyageurs en provenance de Chine sont vérifiés à leur arrivée à l’aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle, le 1er janvier 2023.

Après le brutal abandon de la stricte politique zéro Covid par la Chine, entraînant une explosion des contaminations dans le pays, le monde s’inquiète de l’apparition de nouveaux variants. Plusieurs pays, dont la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, à l’unisson des Etats-Unis ou encore de la Corée du Sud, ont décidé cette semaine d’imposer un test Covid aux voyageurs arrivant de Chine. Dernière en date, l’Australie a annoncé dimanche qu’elle allait prendre la même mesure à partir du 5 janvier.

Malgré la situation catastrophique de la situation sanitaire due à l’épidémie en Chine, le président chinois, Xi Jinping, lors de son discours télévisé du Nouvel An, samedi, a déclaré que la « lumière de l’espoir est devant nous », la prévention et le contrôle des épidémies entrant dans « une nouvelle phase ». Des fonctionnaires de l’Organisation mondiale de la santé ont rencontré vendredi des responsables chinois pour évoquer l’explosion du nombre de cas dans leur pays, les appelant à partager les données dont ils disposent en temps réel afin que les autres pays puissent réagir efficacement.

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Les chiffres officiels étaient peu élevés, alors que, dans le même temps, certains hôpitaux et certaines morgues semblent débordés. Le 25 décembre, la commission nationale de la santé, qui fait office de ministère de la santé, a même annoncé qu’elle ne publierait plus les chiffres quotidiens des cas et morts dus au Covid-19, comme elle le faisait depuis le début de 2020, sans donner d’explication.

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