Mort d’un migrant au centre de rétention de Vincennes

Un homme enfermé au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes en vue de son expulsion a été trouvé mort dans sa chambre, vendredi 26 mai, a appris l’Agence France-presse (AFP) de sources concordantes. Une enquête pour rechercher la cause de la mort a été ouverte, a précisé le parquet de Paris. Le défunt, né en 1984, « a été découvert ce matin par l’homme qui partageait sa chambre, à qui il se serait plaint de douleurs à la poitrine dans la nuit », selon cette source. Les investigations ont été confiées au commissariat du 12e arrondissement de Paris, dont relève ce CRA. Une autopsie doit être réalisée.
Mathilde Bussière, cheffe de service pour l’Association service social familial migrants (Assfam) qui intervient dans le centre, a fait savoir à l’AFP qu’elle avait eu la confirmation officielle de ce décès mais qu’elle ne disposait pas d’éléments sur les circonstances dans lesquelles il était survenu. « Il s’agit d’une personne que l’Assfam n’avait pas rencontrée depuis son placement en rétention, car [l’homme] ne s’est pas présenté dans nos bureaux lorsque nous l’avons sollicité pour lui présenter notre aide juridique et administrative », a-t-elle déclaré.
D’une capacité de 235 places, le CRA de Vincennes est le plus grand centre de l’Hexagone, où sont enfermés des étrangers en situation irrégulière avant d’être expulsés. En 2022, 2 326 hommes y avaient été retenus, selon un rapport associatif. En 2019, deux hommes étaient morts dans ce centre, un Tunisien de 19 ans et un Roumain d’une vingtaine d’années. Un collectif militant, « A bas les CRA », a appelé à un rassemblement vendredi soir devant le centre.