«nouvelle page», défense à retrouver, attaque défaillante… Que vaut l’Italie, prochain adversaire des Bleus ?
L’équipe de France reçoit l’Italie, ce vendredi soir (20 heures 45), au Parc des Princes dans le cadre de la Ligue des nations 2024-2025.
Un nouveau cycle. Après la désillusion de l’Euro 2024 – une pauvre élimination dès les huitièmes de finale contre la Suisse (2-0) -, l’Italie est en pleine reconstruction. C’est Luciano Spalletti lui-même qui l’a annoncé. «Nous tournons une nouvelle page. Cela signifie inévitablement la mise de côté de certains joueurs. Je vais créer un nouveau groupe, une nouvelle équipe», a expliqué le sélectionneur de la Squadra Azzurra, qui vise désormais la Coupe du monde 2026. Et ce bouleversement passe en (grande) partie…par un changement de système. Fini les schémas de jeu à quatre défenseurs, place au «3-5-2» ou au «3-4-2-1» comme par le passé, a annoncé l’ex-technicien du SSC Napoli. L’équipe de France, qui reçoit la Nazionale ce vendredi soir (20 heures 45) au Parc des Princes, dans le cadre de la Ligue des nations, est prévenue. Mais que peut-on attendre de cette «nouvelle» sélection italienne ?
Une solidité défensive à (re)trouver
En premier lieu, les Azzurri doivent absolument retrouver une certaine assise défensive, un élément qui, historiquement, a fait leur force dans les grandes compétitions internationales. Parce qu’en Allemagne, durant l’Euro 2024, Gianluigi Donnarumma (Paris SG) et ses partenaires n’ont pas réussi à protéger leur cage, encaissant au moins un but par match. Pourtant, avec Alessandro Bastoni (FC Inter Milan), Riccardo Calafiori – l’une des révélations de la compétition qui a rejoint l’Arsenal FC à l’intersaison – et Giovanni Di Lorenzo (SSC Napoli), les Italiens disposent de joueurs de (très) haut niveau dans le secteur défensif.
À lire aussiBleus: Une attaque Barcola-Mbappé-Olise et Griezmann contre l’Italie ?
Le problème n’est ainsi (sans doute) pas individuel mais bien collectif. Et cette affiche contre les Bleus devrait être un excellent test pour la Squadra Azzurra. En effet, elle devra entre autres faire face à Kylian Mbappé (Real Madrid CF), à coup sûr revanchard après son été raté, Bradley Barcola (Paris SG), en feu depuis le début de saison, et (peut-être) Michael Olise (FC Bayern Munich), auteur de Jeux olympiques étincelants. Autant dire que la tâche s’annonce difficile pour les hommes de Luciano Spalletti.
À lire aussiMbappé, Thuram, Kolo Muani… Qui veut devenir le nouveau 9 des Bleus ?
Deux absents de marque au milieu de terrain
Le milieu de terrain, lui, a besoin d’être régénéré. C’est sans doute dans cette optique que le sélectionneur italien a décidé de se passer des services de Jorginho (Arsenal FC), cadre de la Nazionale depuis plusieurs années. Nicolò Barella (FC Inter Milan), considéré comme le meilleur joueur italien actuel, est lui aussi absent. Non pas pour des raisons sportives mais parce qu’il profite de la trêve internationale pour «subir […] une intervention chirurgicale ORL» après des problèmes de sinusite, a expliqué la Fédération italienne de football. Une «bonne» nouvelle pour Didier Deschamps et ses joueurs.
À lire aussiFoot : l’Italie avec Tonali mais sans Barella pour affronter la France et Israël
En revanche, les Azzurri peuvent de nouveau compter sur Sandro Tonali (Newcastle United FC), suspendu un peu moins d’un an pour avoir effectué des paris illicites. Son retour devrait faire énormément de bien à l’entrejeu, notamment en termes d’impact et de verticalité. Et avec Nicolò Fagioli (Juventus FC), Davide Frattesi (FC Inter Milan) ou encore Lorenzo Pelligrini (AS Roma) – pour ne citer qu’eux -, Luciano Spalletti dispose de profils variés pour façonner sa «nouvelle» équipe. Reste à savoir s’il parviendra à créer quelque chose de cohérent tactiquement.
À lire aussi« Il ne faut pas tout jeter et noircir le tableau » : Koundé défend les Bleus et Deschamps
Un secteur offensif défaillant
C’est peut-être le plus gros chantier. Animation (très) pauvre, carences évidentes en termes de percussion, manque (total) de liant…l’Euro 2024 a été catastrophique sur le plan offensif. Et les chiffres le prouvent : seulement trois petits buts marqués, dont deux face à l’Albanie (2-1). Pour retrouver les sommets, l’Italie doit donc corriger le tir, dans les deux sens du terme. Une tâche difficile, d’autant plus avec l’absence de Gianluca Scamacca (Atalanta BC), éloigné des terrains pour plusieurs mois en raison d’une grave blessure, et celle de Federico Chiesa, qui vient de rejoindre le Liverpool FC et qui a besoin d’entraînement pour retrouver du rythme.
À lire aussiLiga: le nouvel appelé en Bleu Loïc Badé prolonge avec le FC Séville
La Squadra Azzurra comptera ainsi sur le solide Mateo Retegui (Atalanta BC), le virevoltant Giacomo Raspadori (SSC Napoli), le redoutable Mattia Zaccagni (SS Lazio) et sur…Moïse Kean (ACF Fiorentina) qui profite des absences pour faire son retour en sélection. Intéressant sur le papier, mais un peu trop léger (pour l’instant) pour prétendre à redevenir l’une des meilleures nations du monde.