«Omega», l’assiette de Cookal qui remplace les plaques de cuisson


La petite société nancéenne propose aux restaurateurs un produit qui se veut innovant et spectaculaire. Elle espère désormais séduire les particuliers.

Avec près de 70.000 à 80.000 ventes depuis sa commercialisation l’an passé, les restaurateurs sont chaque jour un peu plus à l’acheter. Proposée par l’entreprise Cookal, spécialisée dans l’innovation culinaire, l’assiette Omega rencontre un certain succès. Celle-ci permet aux professionnels de proposer à leurs clients un repas spectacle, en cuisant leur nourriture directement devant eux, sur leur assiette. De quoi surprendre les gourmands.

Au départ du projet, il n’était pas question d’inventer un nouveau type d’assiette. Le fondateur de Cookal, Laurent Probst, devait répondre à une problématique que lui a posé un industriel de l’alcool : relancer la consommation de ses spiritueux. «Depuis quelques années les alcools forts sont en perte de vitesse. Par exemple, le cognac est de moins consommé en France. Les jeunes se tournent davantage vers le vin et la bière, à titre de comparaison», raconte ce chimiste de formation et spécialiste de l’eau. Une question de génération qui a donc poussé le marché à se réinventer. Et c’est d’une manière un peu particulière que cet ingénieur de métier a répondu au besoin de l’industriel : «J’ai créé un alcool de cuisson, explique Laurent Probst. Mais un alcool politiquement correct !» précise-t-il.

Le chimiste a fabriqué des alcools bios appelés «Aromatiques». Ces derniers peuvent être produits à base d’orge ou de blé biologique, disponibles en plusieurs aromatisations, comme thym, romarin ou poivre noir, issus de l’agriculture biologique. La différence avec un alcool classique ? Il n’est pas nécessaire de le faire préchauffer pour le faire flamber. «Avec Cookal, la combustion est simplifiée : on dépose directement l’alcool sur la viande ou le poisson disposé sur une brochette, on l’enflamme et le gras coule en dessous», indique Laurent Probst. L’assiette, elle aussi, s’inscrit dans cette démarche éco-responsable. En porcelaine, cette dernière est fabriquée à Limoges, dans l’une des cinq dernières entreprises spécialisées dans le domaine de la ville.

80.000 ventes depuis l’an dernier

«Aujourd’hui, de grands groupes de restauration commencent à s’intéresser à cette assiette», se félicite le fondateur de Cookal, dont l’entreprise a reçu sept prix de l’innovation en quinze ans. En début d’année il s’est même lancé dans la création de son propre restaurant à Nancy, sa ville natale : «La flamme du chef» a vu le jour avec l’objectif d’utiliser exclusivement la gamme d’assiettes «Omega».

Avec près de 80.000 ventes depuis sa commercialisation l’an passé, les restaurateurs sont de plus en plus à sauter le pas. « Aujourd’hui, des grands groupes de restauration commencent à s’intéresser à cette assiette », note Laurent Probst. Une belle réussite, pour cette entreprise d’une dizaine de salariés. Ce produit fait l’unanimité auprès de toutes les générations : «Les plus vieux trouvent ça bon et les plus jeunes disent que ça marche bien sur les réseaux sociaux étant donné que c’est visuel et spectaculaire», précise-t-il.

Avec son invention, le plus compliqué est «d’avoir su créer un art de vivre autour de cette expérience. On ne pouvait pas arriver avec cette innovation et la présenter comme dans tous les restaurants classiques. Il a fallu penser à cela afin de rendre le repas spectaculaire.» Désormais, l’homme d’affaires souhaite commercialiser son produit pour le grand public : Laurent Probst estime que 100.000 de ses assiettes peuvent être vendues à cette cible. Dans quelques années peut-être, à l’occasion d’un repas entre amis, verrez-vous à votre table cette innovation.



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