«On ne touchera pas au barème des impôts sur le revenu», promet le ministre de l’Économie



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Interrogé sur RTL ce mercredi matin au sujet de la hausse annoncée de la fiscalité, Antoine Armand a assuré qu’il ne serait «pas le ministre du matraquage fiscal».

«Oui, un effort sera demandé», a lancé le ministre de l’Économie Antoine Armand, interrogé ce mercredi matin sur RTL sur une hausse des impôts. «Il sera demandé une fois qu’on aura réussi à baisser la dépense publique et il sera demandé à ceux qui ont des revenus extrêmement importants», a-t-il ajouté, expliquant que cet effort serait à la fois «exceptionnel» et «temporaire». Pour autant, le ministre a souhaité être très clair sur cette augmentation, affirmant qu’il ne serait «pas le ministre du matraquage fiscal». «Je ne suis pas venu à Bercy pour être le ministre qui augmentera les impôts alors qu’on est le pays qui taxe le plus au monde».

Le ministre n’a cependant pas donné de détails sur la manière dont le gouvernement comptait s’y prendre pour atteindre l’objectif de baisser le déficit public de 6% à 5% du PIB l’an prochain. Il a cependant reconnu que cela représentait «un ordre de grandeur» de 40 milliards d’euros, dont les deux tiers doivent venir d’économies. Sur les plus de dix milliards d’alourdissement de la fiscalité que cela implique, le ministre de l’Économie a écarté l’hypothèse d’une hausse des impôts sur le revenu : «on ne touchera pas au barème de l’impôt sur le revenu, que paient au quotidien les Français de classe moyenne qui travaillent, c’est non». «L’idée est de respecter les engagements qu’on a toujours eus par le passé, c’est-à-dire que celles et ceux qui travaillent doivent continuer à mieux gagner leur vie», a-t-il fait savoir. «C’est la raison pour laquelle on augmentera le SMIC, et c’est pour ça qu’on ne touchera pas aux classes moyennes et des classes moyennes supérieures.

Une hausse «exceptionnelle et temporaire»

Alors qui sera concerné par ces hausses d’impôts ? À cette question, le ministre a souhaité réserver la primeur de sa réponse aux parlementaires, députés comme sénateurs, «la semaine prochaine». «C’est normal, c’est la procédure parlementaire», s’est-il ainsi justifié. Pour autant, Antoine Armand a promis que cette hausse serait «exceptionnelle», «temporaire», et qu’elle n’interviendrait pas «sur plusieurs années». «Il est hors de question que cela dure plusieurs années de suite au même niveau pour tout le monde», a-t-il dit.

Quid des entreprises ? «L’idée, c’est que les TPE, PME, ETI, les entreprises de taille intermédiaire et un certain nombre de groupes très exposés en ce moment ne doivent pas contribuer davantage», a affirmé le ministre, sans donner davantage de précisions sur les entreprises qui seraient concernées. Avant d’expliquer : «Parfois, ça étonne, mais en baissant le taux d’impôt sur les sociétés de 33 à 25% en 7 ans, on a augmenté les recettes des impôts. Pourquoi ? Parce que quand on diminue les impôts, on redonne la possibilité aux gens d’investir et d’agir et ça crée de la richesse».

«Il y aura une contribution. On en a discuté avec les représentants des entreprises et j’ai pu voir, y compris le patron du Medef qui a fait preuve d’une très grande responsabilité, que les très grands groupes étaient prêts à contribuer», s’est-il avancé, assurant que seuls «ceux qui le peuvent» et «ceux qui ont fait des bénéfices» seront concernés. Et ce, uniquement à titre «temporaire». Mais le nouveau ministre de l’Économie n’a pas pu «dévoiler» davantage son agenda, qui «constitutionnellement» doit d’abord être présenté «aux élus de la Nation». «Je ne peux pas dévoiler des choses qui sont de l’ordre du débat démocratique de base», a-t-il finalement conclu.



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