Où manger végétarien à Paris ? Notre sélection de cinq restaurants


Les adresses végétariennes ont beaucoup évolué ces dernières années. Et c’est tant mieux. Prenez Kitchen, une cantine de quartier proche de Beaubourg, qui n’a jamais désempli en dix ans d’existence. L’institution propose toujours des assiettes aussi roboratives que savoureuses (compter 12 euros pour se caler) à base de toasts de pain au levain, de grosses salades et, pour le dessert, de pancakes mêlant confiture de fruits rouges, bananes et sirop d’érable. Mais progressivement le restaurant a banni la baie d’açaï (star de l’alimentation végétarienne, importée d’Amérique du Sud), a ralenti l’avocat (lui aussi provenant souvent de loin, et gourmand en eau) et se montre de plus en plus attentif à la saisonnalité (même si des haricots verts s’invitaient dans les assiettes au début du printemps).

En dix ans, ici comme ailleurs, le respect des saisons et du local marque des points. Et l’arrivée de petits nouveaux inventifs, comme Jah Jah by Le Tricycle, avec ses assiettes colorées et savoureuses d’inspiration afro-caribéenne, a obligé les anciens à se réinventer. Aujourd’hui, les cantines asiatiques et même les kebabs (tout arrive) ont des équivalents sans protéine animale. Les adresses se multiplient, et pas seulement dans « Veggie Town », entre les 9e et 10e arrondissements, riche en tables végétariennes. Et, surtout, c’est bon.

Voici une sélection éclectique, pour se régaler sans viande et sans poisson pour pas cher (à partir d’une dizaine d’euros), mêlant street food gourmande et bistronomie tentante.

Maslow

Beaucoup de restaurants promettent de casser les codes. Celui-ci y parvient. Maslow, posé près de la Seine, avec vue sur la Conciergerie, pourrait passer, de loin, pour une grande brasserie attrape-touristes, avec sa salle tout en longueur (120 places) démultipliée par d’innombrables miroirs et sa vaste terrasse (70 couverts) débordant sur le brouhaha des quais. On s’attend à de l’entrecôte (trop dure) avec des frites (trop molles)… Perdu.

Maslow – référence à la pyramide du même nom qui place la faim et la soif à la base des besoins humains – propose à prix presque « cantine » des plats roboratifs mais sophistiqués, à partager. Et, si l’on ne retrouve ni les couleurs pastel ni les tartes à la crème (de soja) des restaurants végétariens un peu clichés, le chef Mehdi Favri propose bien une carte 100 % axée sur les protéines végétales. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cet homme de l’ombre, qui a travaillé aux côtés de Julien Sebbag et Thibaut Spiwack, renouvelle le genre brillamment.

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