Oxford s’enflamme sur la liberté d’expression


C’est la première fois qu’autant d’universitaires signent une lettre pour défendre la libre parole sur les campus (ici, le Balliol College, à Oxford). Andrei Nekrassov / Alamy via Reuters

RÉCIT – Des étudiants de la prestigieuse université anglaise s’opposent à l’invitation d’une professeur qu’ils jugent «transphobe». Leurs opposants défendent l’importance du débat démocratique.

Correspondant à Londres,

Régulièrement le théâtre d’escarmouches dans la «guerre culturelle» qui se joue au Royaume-Uni, la prestigieuse université d’Oxford s’enflamme cette fois-ci autour de la question «trans». L’invitation de la professeur féministe Kathleen Stock par l’Oxford Union pour prononcer une conférence sur l’égalité des sexes le 30 mai a mis le feu aux poudres. L’accusant d’être «transphobe», plus d’un millier d’étudiants veulent manifester et empêcher la tenue de l’événement. La polémique enfle, de nombreux intellectuels estimant que c’est la liberté d’expression sur les campus anglais qui se joue dans ce triste épisode.

Dénonçant une volonté de bâillonner quiconque ne partage pas ses convictions, un groupe de professeurs d’Oxford est monté au front. Dans une lettre publiée par le Telegraph , quarante-quatre d’entre eux défendent le droit de Kathleen Stock à exprimer ses opinions. Certains sont des universitaires de renom, comme Richard Dawkins ou Nigel Biggar, d’autres de jeunes…

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