Paris dit sa “profonde émotion” après la mort d’au moins 59 migrants dans un naufrage près des côtes italiennes



Dans un tweet, Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, appelle à “renforcer la coopération européenne pour éviter ces tragédies qui n’ont que trop duré”, quelques heures après un nouveau naufrage meurtrier en Méditerranée.

Au moins 59 migrants sont morts ce dimanche dans le naufrage de leur embarcation en Méditerranée près de la ville italienne de Crotone en Calabre (sud), une “tragédie” pour la Commission européenne qui appelle à “redoubler d’efforts” pour réformer le droit d’asile.

Selon les gardes-côtes, l’embarcation s’est brisée sur des rochers à quelques mètres de la côte.

“Ils venaient d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran… Profonde émotion suite au terrible naufrage survenu au large de l’Italie. Renforçons la coopération européenne pour éviter ces tragédies qui n’ont que trop duré”, a écrit sur Twitter dans la nuit de dimanche à lundi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

Faisant part de sa “profonde douleur”, la cheffe du gouvernement d’extrême droite Giorgia Meloni a jugé dans un communiqué “criminel de mettre en mer une embarcation de 20 mètres à peine avec 200 personnes à bord et une mauvaise prévision météo”.

“Le gouvernement est décidé à empêcher les départs et avec eux ce genre de tragédie, et continuera à le faire, exigeant avant tout la plus grande collaboration des Etats de départ et d’origine”, a ajouté Giorgia Meloni.

“Redoubler d’efforts concernant le Pacte sur les migrations et le droit d’asile”

La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé à avancer sur la réforme du droit d’asile dans l’Union européenne, après cette “tragédie”. Elle a affirmé qu’il fallait “redoubler d’efforts concernant le Pacte sur les migrations et le droit d’asile, et sur le Plan d’action pour la Méditerranée centrale”.

La partie la plus délicate de ce Pacte qui doit être conclu avant la fin de la mandature du Parlement européen en 2024, concerne un meilleur partage des responsabilités dans l’accueil des demandeurs d’asile entre pays de l’UE, une question qui les divise depuis la crise des réfugiés en 2015-2016.

L’Italie, pays de première entrée où sont arrivés des centaines de milliers de migrants ces dernières années, reproche à ses partenaires de l’UE un manque de solidarité dans la répartition de ces derniers, même si un grand nombre d’entre eux quittent par la suite la péninsule pour d’autres pays.

Ce nouveau naufrage survient quelques jours après l’adoption par le Parlement italien de nouvelles règles controversées du gouvernement dominé par l’extrême droite sur le sauvetage des migrants.



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