«pas de contrepartie», affirme Catherine Colonna


La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, au palais présidentiel de l’Élysée, à Paris, le 16 mai 2023. EMMANUEL DUNAND / AFP

«Heureusement, ils sont sortis de cette épreuve», a déclaré la ministre des Affaires étrangères qui rappelle que quatre autres Français sont détenus actuellement en Iran.

Il n’y a «pas eu de contrepartie» à la libération du Français Benjamin Brière (37 ans) et du Franco-irlandais Bernard Phelan (64 ans), a affirmé mardi 23 mai la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur France 2. Les deux Français étaient détenus en Iran et libérés le 12 mai dernier.

«Je tiens à le dire», a-t-elle ajouté. «Nous avons plaidé beaucoup à différents niveaux auprès des autorités iraniennes compte tenu de leur état de santé qui était extrêmement dégradé», a-t-elle également souligné. «Ils étaient l’un et l’autre malades. Heureusement, ils sont sortis de cette épreuve», a également déclaré Catherine Colonna, déplorant que Benjamin Brière ait «passé trois ans dans les geôles iraniennes». «Ce n’est pas acceptable», a-t-elle ajouté.

Quatre autres otages

Elle a rappelé que les autorités françaises s’attelaient maintenant à la libération «sans condition» des quatre autres Français toujours détenus en Iran. Il s’agit de Cécile Kohler et de Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022, «lors d’un séjour touristique» selon leurs proches, et d’un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, arrêté le 28 septembre à Téhéran, lui aussi allé en Iran en touriste. Un autre Français est également détenu mais son identité n’a jamais été rendue publique.

Interrogée sur les raisons de son anonymat, Catherine Colonna a souligné que c’était «à la demande de sa famille». «Nous respectons tout à fait la vie privée», a-t-elle poursuivi, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un agent secret. Enfin, elle a indiqué que la France se démenait pour que la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah obtienne des papiers et puisse être enfin libre de ses mouvements. Arrêtée en 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, elle a été libérée le 10 février mais ne peut quitter l’Iran.



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