«Pas facile, de faire un copier-coller de l’année dernière», reconnaît Garcia, la meilleure chance française


Caroline Garcia et son coach Bertrand Perret. Matthieu Mirville / PANORAMIC

Souriante et prudente concernant ses ambitions, Caroline Garcia espère bien gérer la pression qui pèse sur ses épaules de leader du tennis tricolore.

A Roland-Garros,

Sur sa forme actuelle

« Je me sens bien. Je suis contente d’être à Roland-Garros, c’est un tournoi très spécial. Je l’ai vu très souvent à la télévision quand j’étais petite. Je rêvais de le jouer. Aujourd’hui, j’ai la chance de le jouer une nouvelle fois. On a fait une bonne préparation ces derniers jours, après Rome (défaite au 2e tour). Tout le monde pense que j’ai eu des grandes vacances mais je n’ai eu que 3 jours, en fait (sourires). Cela fait du bien de ressourcer le physique et aussi le mental pour 2 ou 3 semaines qui peuvent être chargées. On se prépare jour après jour. »

Sur ses ambitions

« Bien sûr, parce que chaque fois que je rentre dans un tournoi, l’ambition finale est toujours d’aller gagner et soulever le trophée. Après, je n’ai pas l’arrogance de dire que ça va être facile. Mon objectif, c’est déjà de passer match après-match et de trouver des solutions par rapport aux adversaires ; d’abord, j’ai un premier match à gagner et c’est la seule chose importante. C’est un Grand Chelem, cela donne des étoiles dans les yeux, tu sais ce qu’il y a au bout, mais il faut rester dans le moment présent. »

Sur une victoire à Roland-Garros

« Gagner un Grand Chelem et gagner à Roland-Garros, c’est tout en haut de la liste forcément. Pour tout joueur, mais pour un joueur ou une joueuse française d’autant plus. Les Jeux Olympiques, c’est quelque chose qui parle à tout le monde, en dehors de simplement les passionnés de tennis. Tout le monde les suit même ceux qui n’aiment pas spécialement le sport. Cela résonne énormément. Après les Jeux Olympiques dans ton propre pays, c’est hyper rare d’avoir cette opportunité. C’est différent, tu ne peux pas comparer ces 2 choses extraordinaires, tu joues pour ton pays, tu joues pour toi.»

Sur ses difficultés en 2023

« Ce n’est pas facile de faire un copier-coller de la saison dernière, mais cela fait partie du jeu. J’ai été en mesure d’accomplir de grandes choses en commençant de très bas, donc je dois m’armer de patience avec le bon état d’esprit, travailler dur, être aussi positive que possible. J’aimerais pouvoir gagner tous les tournois mais, malheureusement, je n’ai pas trouvé la solution et peu de personnes l’ont. On sait que les choses peuvent rebondir vite si l’attitude et le travail sont présents. Parfois, il se passe beaucoup de choses sur le court, en dehors du court, tu fais du mieux que tu peux à tout moment et avec la bonne attitude, cela change. »

Sur le retour de son coach Bertrand Perret

« On a très bien travaillé l’année dernière ensemble, on a eu beaucoup de succès, il comprend très bien mon style de jeu. Il est très ouvert dans ma manière de m’entraîner. Il y a un bon feeling entre nous. Je ne pourrai pas parler pour les autres joueurs comment cela se passe mais moi je dois être à l’aise avec mon coach et c’est le cas avec Bertrand, c’est important parce que cela impacte mon jeu.»

Sur Wang Xiyu, sa première adversaire
« Je n’ai jamais joué contre elle. Peut-être en tant que junior mais je ne me rappelle pas. C’est une gauchère, le style de jeu est donc forcément différent. Il me semble qu’elle a joué un bon tournoi à Rome, elle a confiance mais je vais essayer de dérouler, d’être agressive et je vais certainement changer de braquet si nécessaire.»

Sur sa gestion de la pression

« Je travaille encore là-dessus. On n’y est pas encore, j’apprends. C’est un travail en cours. Je ne peux pas appuyer sur un bouton et tout enlever d’un coup. On va voir jusqu’où cela mène ce travail.»

Propos recueillis en conférence de presse



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