Pourquoi la traque du travail au noir rapporte si peu


Près de 90 % des chauffeurs VTC sous-déclarent leur revenu. sinenkiy/Angelov – stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE – Sur 800 millions d’euros de redressements notifiés l’année dernière, l’Urssaf n’en a récupéré que 80.

Dans son offensive de lutte contre la fraude sociale, Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, est bien décidé à partir en guerre contre le travail au noir, dont le coût est estimé à 8 milliards d’euros. Un chiffre loin des 800 millions d’euros de redressements notifiés l’an dernier par l’Urssaf, et encore plus loin des 80 millions d’euros effectivement recouvrés.

Si l’administration a autant de mal à récupérer les sommes dues, c’est en partie en raison des délais de procédure. Par exemple, sur un dossier de fraude au travail détaché contre la société espagnole Terra Fecundis, qui fournit de la main-d’œuvre à de nombreux agriculteurs français dans le Gard et dans le Vaucluse, «le contrôle a été notifié fin 2018, un jugement a eu lieu en première instance en 2021, et le passage en appel n’est toujours pas programmé, alors que c’est un dossier d’un montant de 118 millions d’euros», regrette Yann-Gaël Amghar, directeur général de l’Urssaf. Outre la lenteur de la justice, l’administration…

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