Poutine rapproche la menace nucléaire de l’Union européenne


«Le Kremlin a pris la Biélorussie en otage», écrivait dimanche sur son compte Twitter Oleksiy Danilov, l’un des principaux conseillers stratégiques de Volodymyr Zelensky. Pierre Polard

ANALYSE – Le président russe a annoncé le transfert d’armes nucléaires «tactiques» en Biélorussie, à portée de la Pologne.

Correspondant à Moscou.

Nouvelle rodomontade nucléaire russe ou réelle menace d’escalade? Sans exclure des risques, gouvernements et experts occidentaux étaient plutôt enclins à relativiser les conséquences de l’annonce faite samedi par Vladimir Poutine à la télévision russe: la décision de Moscou d’installer des armes nucléaires «tactiques» sur le territoire de la Biélorussie, sa plus proche alliée, aux portes de l’Europe.

«Nous avons déjà aidé nos collègues biélorusses et équipé leurs avions (…) Dix avions sont prêts à utiliser ce type d’arme», a déclaré le chef du Kremlin en indiquant que des Iskander avaient été transférés en Biélorussie. Il s’agit en l’occurrence de missiles balistiques à courte ou moyenne portée (cinquante à cinq cents kilomètres) pouvant également être utilisés à des fins tactiques, c’est-à-dire «sur le champ de bataille».

À Washington, une source officielle a réagi en indiquant n’avoir «aucune indication que la Russie a l’intention d’utiliser l’arme nucléaire». Il…

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