quatre ans après l’incendie, Emmanuel Macron visite le chantier de Notre-Dame



La réouverture officielle, aussi bien au culte qu’à la visite, de la cathédrale Notre-Dame de Paris est prévue fin 2024.

“C’est quand on fixe un cap avec une ambition qu’on peut bouger”: le président Emmanuel Macron a visité vendredi le chantier de Notre-Dame de Paris, quatre ans après qu’un incendie l’a ravagée et quelques heures avant la décision du Conseil constitutionnel sur sa réforme des retraites.

“Tenir le cap, c’est ma devise”, a insisté le chef de l’État qui s’était donné cinq ans pour reconstruire l’édifice dont notamment la flèche s’est effondrée le 15 avril 2019. La réouverture officielle, au culte et à la visite, est prévue fin 2024.

“Je crois pouvoir vous dire aujourd’hui qu’on va pouvoir y arriver”, a déclaré le général Jean-Louis Georgelin, en charge de cette restauration. “Ca n’a jamais été facile mais nous avons triomphé de tous les obstacles”, a-t-il complété en présentant l’avancée des travaux au président.

“Vous pouvez être fiers”

En casque et combinaison de chantier, ce dernier, accompagné de son épouse Brigitte Macron et de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a salué apprentis, artisans et chefs d’entreprise sur le parvis et dans la nef, qui ont mené cette tâche colossale, leur disant qu’ils pouvaient “être fiers” du travail accompli.

Il est ensuite monté constater l’achèvement de la reconstruction du “tabouret” qui supportera la nouvelle flèche, dont l’installation commencera à la fin du mois.

“Merci, vous pouvez être fiers. Bon courage et on ne lâche rien pour les mois à venir”, a lancé Emmanuel Macron à des travailleurs installés sur le “tabouret”.

Une visite en pleine crise sociale

La pose de ce socle de 80 tonnes sera achevée samedi, quatre ans jour pour jour après l’incendie. La cathédrale pourra donc retrouver sa flèche, reconstruite à l’identique de la précédente – en chêne, pierre et plomb -, conçue par l’architecte du 19e siècle Viollet-Le-Duc et culminant à 96 mètres de hauteur.

Après trois mois de crise sociale et politique, le Conseil constitutionnel doit rendre vendredi vers 18h sa décision sur la très contestée réforme des retraites qui recule l’âge de départ de 62 à 64 ans.

Peu avant l’arrivée du président, des manifestants avaient installé une banderole rouge de la CGT, réclamant la retraite à 60 ans et lancé des fumigènes depuis un bateau-mouche passé au pied de la cathédrale.



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