relaxe pour deux personnes poursuivies pour la fabrication de 700 faux billets de la finale de la Ligue des champions 2022


Le tribunal de Bobigny a considéré qu’il n’était pas prouvé que les prévenus ont effectivement fabriqué et mis en circulation des centaines de faux billets, comme le soutenait l’accusation.

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Des supporters de Liverpool à l'extérieur du Stade de France le soir de la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai 2022 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). (THOMAS COEX / AFP)

La soirée avait viré au chaos. Le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a relaxé, vendredi 26 mai, deux personnes soupçonnées d’escroquerie pour la fabrication et la vente de 700 faux billets de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai 2022 au Stade de France. 

Un homme et une femme étaient poursuivis pour avoir confectionné et vendu à 60 euros l’unité 720 faux billets du match Liverpool-Real Madrid, selon le parquet de Bobigny. Leur procès s’est tenu mi-avril. Dans son délibéré, le tribunal a considéré qu’il n’était pas prouvé que les prévenus ont effectivement fabriqué et mis en circulation des centaines de faux billets, comme le soutenait l’accusation. L’homme a été relaxé et la femme, condamnée pour faux – une qualification moindre que celle d’escroquerie, pour un unique billet grossièrement falsifié découvert dans la poubelle de son entreprise. Elle a écopé de 120 jours-amende à 30 euros.

L’UEFA et la préfecture de police de Paris ont vu leur constitution de partie civile déboutée. A partir de faux billets utilisés le soir du match, les enquêteurs sont remontés à une imprimerie des Hauts-de-Seine qui a servi “de manière importante” à la reproduction des titres, a précisé à l’AFP le procureur de Seine-Saint-Denis, Eric Mathais. Les investigations ont identifié une employée de l’entreprise ainsi qu’un homme qui lui fournissait les éléments pour confectionner des titres trafiqués. Selon le délibéré du tribunal, le duo avait déjà fabriqué de faux billets pour des grands événements. 

Environ 8 000 “incidents” de lecture de billets

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait initialement incriminé les “supporters anglais” pour le désordre général autour du Stade de France. Il avait affirmé que “30 000 à 40 000” supporters s’étaient présentés munis de billets falsifiés ou sans ticket.

L’enquête chapeautée par le parquet de Bobigny révèle un phénomène aux proportions bien plus modestes. Sur les 79 000 places, le système informatique a relevé ce soir-là 8 000 “incidents” de lectures de billets aux portiques, dont environ 2 500 titres déjà lus et donc possiblement dupliqués, ainsi que 2 500 titres inconnus, selon Eric Mathais. 

Depuis le fiasco, les rapports successifs sur cette finale ont réfuté la thèse d’une fraude massive de faux billets, pointant plutôt une succession de dysfonctionnements organisationnels et policiers.





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