Retailleau et Barnier veulent faire des économies en diminuant la protection policière d’anciens ministres
Le ministre de l’Intérieur a remis au premier ministre à sa demande un rapport qui préconise de réduire la protection policière dont bénéficient certains anciens ministres, parfois à vie.
Un projet de réforme de la protection policière d’anciens ministres ou responsables politiques a été remis au Premier ministre Michel Barnier, dans un contexte de recherche d’économies de la part du gouvernement, a-t-on appris samedi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a remis le 28 novembre un projet de réforme au Premier ministre, selon cette source. Une trentaine de personnalités sont concernées, précise le quotidien : il s’agit notamment d’anciens premiers ministres ou ministres de l’Intérieur qui bénéficient d’une protection à vie, ou de ministres délégués en exercice et ne bénéficiant pas d’une notoriété comparable aux autres membres du gouvernement.
Les personnes bénéficiant d’une protection policière font l’objet d’une évaluation établie par l’Unité de coordination antiterroriste (Uclat) et sont classées du niveau T1 au T4. Le niveau T1 représente la menace la plus élevée, a détaillé la source proche du dossier.
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Les personnalités concernées par le projet de réforme sont classées T4. Il s’agit de celles moins exposées ou faisant l’objet de menaces plus aléatoires, a poursuivi cette source.
Au-delà de la recherche d’économies pour l’Etat, l’idée est aussi de «soulager» la sous-direction de la protection des personnes (SDLP), un service «hyper sollicité», a précisé la source proche du dossier.
Le Premier ministre avait plaidé mardi sur TF1 pour un «train de vie de l’État» plus «simple» et plus «sobre», précisant vouloir par exemple «demander un effort aux anciens ministres et aux anciens Premiers ministres».