Roland-Garros : le spectre de la guerre en Ukraine plane sur les courts



“Il y a effectivement des tensions parmi les joueuses, parfois l’ambiance dans le vestiaire est assez lourde”, a récemment témoigné la Polonaise Iga Swiatek, N.1 mondiale. “Il règne actuellement une sorte de chaos dans le sport”, a-t-elle estimé. “Il y a deux réalités qui cohabitent, il y a celle du sport, et celle de la guerre. Et quand ces deux réalités se confrontent, la réalité de la guerre est plus importante”, note, de son côté, Lukas Aubin, directeur de recherche à l’institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et spécialiste de la géopolitique du sport, interrogé par l’AFP. Et les premiers jours de compétition Porte d’Auteuil ont rappelé ces difficultés, aussi bien sur les courts qu’en dehors. 

Dès le premier tour, l’Ukrainienne Marta Kostyuk a complètement ignoré Aryna Sabalenka, au moment de se serrer la main après sa défaite, s’attirant les huées du public parisien. “Les gens devraient avoir honte”, avait, dans la foulée, fustigé la native de Kiev. “Au début, on envisageait de ne pas aller sur le court quand on affronterait des joueuses russes ou biélorusses, et on espérait que les autres suivent, les Polonaises, les Tchèques… Mais on ne l’a pas fait. On est des filles, on n’a pas de couilles”, déplore-t-elle, amère, dans des propos rapportés par RMC Sport. Quelques jours plus tard, jeudi 1er juin, elle a récidivé en refusant de saluer ses adversaires russes Anna Blinkova et Varvara Gracheva lors du match de double qu’elle disputait aux côtés de la Roumaine Elena-Gabriela Ruse. Elle s’est alors contentée d’un simple signe de la main.



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