Rune, qualifié pour les quarts de finale de Roland-Garros : « Il fallait profiter du moment »



« Comment avez-vous réussi à renverser la vapeur alors que vous étiez mené 4-3, 0-40 dans le cinquième set ?
C’était difficile, en effet. C’était un match très long avec de longs échanges. Mon adversaire m’a rendu la tâche difficile et j’ai dû puiser dans mes réserves. Je suis beaucoup monté au filet à la fin et je pense que c’est ce qui m’a permis de gagner.

Peut-on dire qu’il s’agit d’une victoire mentale, comme si vous aviez décidé que vous ne pouviez pas perdre ?
J’ai certainement appris quelque chose de l’Australie en début d’année où j’ai perdu ce genre de match dans un tie-break décisif (contre Rublev). Je me suis dit qu’il fallait profiter du moment. Au moins, je quitterais le court avec le sourire, en ayant joué mon match. Car si vous pensez trop à la victoire ou à la défaite, vous commencez à vous crisper et ça fait mal. J’ai essayé d’être positif et de voir les bonnes choses.

L’an dernier, vous aviez déjà joué ici en quart de finale contre Ruud. Le match de l’année avait été marqué par quelques incidents. Comment décririez-vous votre relation avec Casper aujourd’hui ?
Oui, il y a eu un peu de drama l’année dernière et j’espère que nous pourrons en faire moins cette année (sourires). Nous nous sommes affrontés à Rome où je l’avais battu. C’était un bon match, je pense. C’est un bon joueur. Je le respecte. Il n’y a pas de problème. Ce devrait être un match sans problème, je l’espère. J’ai hâte d’y être.

Pour être numéro un mondial, il faut être capable de gagner des tournois du Grand Chelem. Je ne l’ai pas encore fait […]. Mais je crois que je peux y arriver.

C’était le troisième match que vous jouiez en cinq sets dans votre carrière. On entend parfois dire que le tennis est un sport différent lorsqu’on joue en cinq sets. Vous êtes d’accord ?
Et c’est le premier match en cinq sets que je gagne. Je suis content avec ça, déjà. Oui, c’est un jeu totalement différent des tournois normaux parce que c’est beaucoup plus long. Il faut rester concentré et gérer son énergie différemment. Je pense que l’expérience m’a aidé à gagner aujourd’hui (mardi), parce que j’avais donc subi cette défaite difficile en Australie contre Rublev. J’ai essayé de faire quelque chose de différent en y pensant. Je me suis dit d’agir et de penser différemment de ce que j’avais fait en Australie, parce que ça n’avait pas marché là-bas.

Lorsque vous aviez battu Tsitsipas ici l’année dernière, vous vous êtes assis dans cette salle et vous avez dit que votre objectif était d’être numéro 1 mondial. Vous sentez-vous plus proche de cet objectif 12 mois plus tard ?
Non. Je pense que le chemin est encore long. Pour être numéro un mondial, il faut être capable de gagner des tournois du Grand Chelem. Je ne l’ai pas encore fait. Le chemin est encore long. Mais je crois que je peux y arriver. »



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