Salvatore Sirigu, nouveau gardien de Nice : « Marcin (Bulka) joue, mais je dois le pousser »
« Après votre opération à un tendon d’Achille, fin mars, où en êtes-vous sur le plan physique ?
Je suis prêt à jouer. Quand je suis arrivé à Nice (pour un essai qui a duré une semaine et demie), je m’étais entraîné tout l’été avec la Fiorentina, que je dois d’ailleurs remercier pour ça (alors que son contrat avec le club italien était terminé). Il me manquait la partie ”entraînements collectifs”. Je pouvais tout faire mais je devais prendre le rythme avec le groupe.
Dans quel rôle arrivez-vous ici ?
Vous le savez (pour être le remplaçant de Marcin Bulka), le directeur sportif (Florent Ghisolfi) a parlé là-dessus. Mais le football évolue. Qu’on parle encore de numéro 1, numéro 2, numéro 3, non. On est un groupe de gardiens. Il y a quelqu’un qui joue et c’est un choix. Mais pendant la semaine, on est tous pareils. C’est ça qui permet aux joueurs de grandir. Il y a Marcin qui joue, mais je dois le pousser, comme je dois pousser Teddy (Boulhendi), pour qu’ils s’améliorent. Jouer 5 ou 10 matches en plus ne changera pas ma carrière. C’est la qualité que je recherche. Je voulais faire partie d’un groupe qui me considère comme important, et c’est le cas ici.
« Ça fait vraiment bizarre. Tu pensais Paris-Saint-Germain, tu pensais Verratti »
Avez-vous eu d’autres contacts cet été ?
J’ai parlé avec des gens, oui. Parfois ils étaient pressés, ils cherchaient quelqu’un pour jouer très vite mais j’ai été sincère en disant que je ne serais pas forcément prêt tout de suite. J’ai aussi eu des propositions qui ne m’intéressaient pas. Dès que j’ai commencé à parler avec Nice, venir ici est devenu mon objectif.
Vous avez joué cinq ans au PSG. Reconnaissez-vous le club dans lequel vous avez évolué ?
C’est un club auquel je veux du bien. Ça a beaucoup changé. L’autre jour, quand j’étais au Parc (pour PSG-Nice, 2-3, vendredi dernier), j’ai vu (Marco) Verratti partir. C’était comme voir la fin d’une époque. Marco, c’était un des joueurs principaux. Il est arrivé tout petit : il pouvait encore aller à l’école, il avait 19 ans à peine.
Ça fait vraiment bizarre. Tu pensais Paris-Saint-Germain, tu pensais Verratti. Mais le projet continue. C’est normal. C’est le foot, ça change, et ça change hyper vite. La chose qui m’a fait plaisir, ç’a été de revoir des gens qui travaillent encore au club, ça veut dire que l’essence reste même si cela concerne des personnes qu’on ne voit pas sur le devant de la scène. »