Sébastien Chenu tacle le discours de politique générale de Michel Barnier



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S’il juge le discours du nouveau premier ministre «déceptif», le vice-président du RN explique que le parti à la flamme ne censure pas le gouvernement pour ne «pas ajouter du chaos politique à la situation».

«C’était le grand méchant flou». Invité de France inter ce mercredi, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national (RN), a taclé le discours de politique générale du premier ministre Michel Barnier, prononcé mardi à l’Assemblée nationale. «On sent un premier ministre dont le cap est assez flou et les propositions, très incertaines», a jugé le député du Nord. Sur les sujets comme le pouvoir d’achat des Français, la sécurité, l’immigration, «on ne sait pas très bien où il veut aller», a-t-il déploré.

Pour Sébastien Chenu, ce manque de clarté était un moyen de cacher une absence de vision politique. «Michel Barnier a cherché à nous endormir, à zigzaguer, à gagner du temps, ça se voyait», a-t-il tancé. Et de prendre l’exemple du pouvoir d’achat des Français. Sur ce point, le nouveau chef du gouvernement a annoncé une revalorisation anticipée du Smic. Son montant évoluera de 2%, au 1er novembre, à la place du 1er janvier, comme le prévoit la loi. «Je ne pense pas que ce soit une proposition!», a réagi le vice-président du RN, pour qui «avancer une revalorisation» déjà annoncée ne constitue «pas une politique de pouvoir d’achat».

Malgré ces critiques contre le gouvernement Barnier, le RN maintient ne pas vouloir censurer le nouveau gouvernement. Sébastien Chenu l’avait annoncé dimanche dans le «Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat», affirmant que le parti à la flamme censurerait seulement sur «du concret», évoquant notamment «le moment du budget».

«On ne veut pas ajouter du chaos politique à la situation», a justifié Sébastien Chenu mercredi sur France inter. Alors que Michel Barnier «n’a pas marqué un point hier» en annonçant les grandes directions politiques, le RN «lui laisse la déclinaison» de ses propositions pour juger des faits. «Mais tout cela me paraît assez déceptif», insiste le député du Nord, estimant que ce gouvernement formé sur le compromis «n’aura pas de capacité à aller au bout de la rupture avec le macronisme»



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