Spirou, ambassadeur inattendu pour raconter les horreurs de la guerre


«
Spirou est un formidable vecteur pour évoquer la Shoah, mais de manière sereine et apaisée», explique le dessinateur Émile Bravo. Crédit : Mémorial de la Shoah/Editions Dupuis

CRITIQUE – À Paris, le Mémorial de la Shoah met en lumière les planches d’émile bravo déroulant la jeunesse du groom dans la belgique occupée. Riche et pédagogique.

Une exposition au Mémorial de la Shoah consacrée au personnage de bande dessinée belge Spirou, l’idée peut étonner. Pourtant, dès l’entrée, avec la frise dessinée qui décrit l’évolution au fil des décennies du célèbre groom du Moustic Hôtel, créé en 1938 par Rob-Vel, on se laisse guider avec plaisir, intérêt et confiance. Et on ne tarde pas à plonger au cœur des quatre albums d’Émile Bravo, Spirou. L’espoir malgré tout (publiés chez Dupuis entre 2018 et 2022), une tétralogie située pendant l’occupation allemande en Belgique. Nombreuses planches originales, rares photos et documents d’époque, tableaux ainsi que des marionnettes des années de guerre constituent une exposition d’une grande richesse qui permet de comprendre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale liée à l’extermination systématique du peuple juif menée par les nazis.

«La genèse du projet remonte à trois ans, raconte Didier Pasamonik, commissaire de l’exposition. En lisant les albums d’Émile Bravo, j’ai été frappé par sa qualité…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir.

Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.

Continuez à lire votre article pour 0,99€ le premier mois

Déjà abonné ?
Connectez-vous



Lien des sources