« Sur la route de l’adhésion à l’UE, Volodymyr Zelensky a déjà marqué des points »


Volodymyr Zelensky aura fait durer le suspense jusqu’au bout. La tournée européenne du président ukrainien s’est précisée au fil des heures, à Londres puis à Paris, mercredi 8 février, avant Bruxelles, jeudi. Une façon pour lui, deux mois après avoir été reçu à Washington par Joe Biden, de marquer avec un peu d’avance les 1 an de l’invasion de son pays par la Russie, dont il craint par-dessus tout de nouvelles offensives.

Après s’être entretenu avec les dirigeants français, britannique, et allemand, le président ukrainien devait participer, jeudi, au Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, une instance qu’il a beaucoup fréquentée à distance au fil des douze mois de guerre avec la Russie.

Volodymyr Zelensky avait participé en visio à son premier sommet européen le jour même du déclenchement de l’invasion russe, le 24 février 2022. Il avait alors reconnu qu’il n’était pas certain de rester à son poste, étant donné l’avancée des troupes russes vers la capitale, Kiev. A l’époque, personne ne donnait cher de ses chances de survie au pouvoir, face à la sanglante « dénazification » entreprise par la Russie, dont l’objectif était, à l’issue d’une guerre éclair, de placer au pouvoir un gouvernement fantoche aux ordres de Moscou.

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Douze mois ont passé, et la résistance ukrainienne face aux armées du Kremlin, incarnée par Volodymyr Zelensky, force l’admiration de tout le continent. Chars, avions, missiles de longue portée, ses alliés occidentaux s’efforcent de répondre à ses demandes d’armements lourds pour endiguer de nouvelles attaques et reprendre les territoires occupés par la Russie.

Riche en symboles

Afin de sceller son appartenance à l’Europe démocratique, dont elle défend les valeurs, l’Ukraine espère, à plus long terme, adhérer à l’Union européenne (UE), si possible dès 2026, a martelé son président, lors du sommet de Kiev du 3 février, en compagnie de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et de celui du Conseil européen, Charles Michel.

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A peine une semaine plus tard, voici Volodymyr Zelensky reçu par ses homologues à Bruxelles, pour un sommet avant tout riche en symboles. Nul doute que l’acteur devenu chef de guerre profitera de l’occasion pour insister sur son souhait d’intégrer sans tarder l’UE. Dans l’idéal, le projet, massivement soutenu par la population ukrainienne, pourrait même aller de pair, dans son esprit, avec une adhésion à l’OTAN, afin de garantir la sécurité militaire de son pays face à l’agresseur russe.

Il rêve ainsi de suivre le destin des pays de l’ex-bloc soviétique, Pologne en tête, entrés dans l’Alliance atlantique peu avant de rejoindre l’UE, pour mieux ancrer son pays parmi les nations occidentales.

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