« Un démon en enfer », « l’âge d’or du cyclisme au 21 e siècle », la démonstration de Van der Poel sur les pavés a ébloui la presse européenne


Le succès magistral du Néerlandais, lié à la malchance de Van Aert, a été largement revisité et commenté.

« Van der Poel vole dans l’enfer », titre El Pais pour accompagner le retentissant succès du Néerlandais Mathieu Van der Poel, ce dimanche dans Paris-Roubaix. Carlos Arribas écrit : «”Allez Poupou”. Un spectateur l’a écrit sur un carton et du fossé le montre à Van der Poel, qui, en équilibre jusqu’à la dernière seconde, sans toucher les freins, laissant le vélo patiner dans les virages comme un pilote de rallye, passe devant lui, à plus de 60 à l’heure. « Poupou », qu’il appelait Pappy, c’était son grand-père. On sent déjà le Vélodrome de Roubaix, on l’entend, c’est juste à côté. La victoire l’attend. La reine des classiques l’adore. L’Enfer du Nord, le monument du Paris-Roubaix, il le remporte, c’est le quatrième monument de sa carrière, autant que Pogacar. C’est l’âge d’or du cyclisme au 21ème siècle. Et cette semaine, le plus grand est Van der Poel. Grace est avec lui. Il est la bonne étoile. Très belle et relaxante dansant légèrement sur les pavés. »

« Un démon dans l’enfer », affiche Marca qui raconte « dans le secteur décisif, le Carrefour de l’Arbre, Van Aert était en plan tueur. Degenkolb est allé au sol. Tant de jeu a fini par fatiguer Van der Poel, qui a décollé à 15 km. Son attaque a coïncidé avec la crevaison de Wout. Philipsen et Van Aert ont complété le podium où un VdP monumental a brillé. »

Van der Poel, le cycliste des grandes classiques, est le nouveau dompteur de « l’Enfer du Nord », résume Mundo Deportivo.

La Rtbf feuillette l’album de famille et raconte : « Papa Adrie s’y était cassé les dents. Papy Raymond, aussi d’ailleurs. Petit-fils Mathieu ne s’est, lui, pas posé la moindre question. Il a conjuré le sort de la famille et remporté Paris-Roubaix. Comment ? En faisant… ce qu’il fait de mieux. Rouler à l’instinct, attaquer, anticiper et tester ses adversaires. Ses attaques, planifiées, programmées avec son équipe, ont fait mal à la concurrence… très tôt. Toujours placées à des moments stratégiques, là où on ne les attendait pas forcément. Du Mathieu van der Poel dans le texte jusqu’à ce moment charnière, sur les pavés poussiéreux et sans pitié, du Carrefour de l’arbre (…) Van der Poel est donc plus que jamais l’homme du printemps. L’homme des Monuments, aussi. Son bilan ? 14 courses disputées, 4 victoires, 8 podiums, 13 Top 10. Sa pire place ? 13e à Sanremo en 2020 pour sa 1ere participation. Le voilà donc, déjà, avec son 4e Monument en poche. Il revient à hauteur de Pogacar. Rajoutez-y son titre de champion du monde de cyclo-cross glané en décembre dernier et sa 2e place sur l’E3 et vous comprendrez pourquoi van der Poel est le patron du moment. »

Le Het Niewblad revient sur les malheurs de Wout Van Aert, avec une crevaison dans le Carrefour de l’Arbre, alors que le leader de l’équipe Jumbo-Visma venait d’attaquer : « Wout van Aert et Paris-Roubaix, c’est un mariage voué à l’échec, fait de drames et de malchance. Lors de l’édition 2023, il a peut-être été le plus proche de la victoire, mais une crevaison sur le Carrefour de l’arbre en a radicalement décidé autrement. ”Paris-Roubaix reste maudit pour moi”, résume WvA ». Avant de s’attarder sur le lauréat qui « jubile » : « La malchance de Van Aert ? Il faut de bonnes jambes et de la chance pour gagner ici. » Et le quotidien flamand de souligner la réussite fulgurant d’une équipe inspirée par Mathieu Van der Poel, un leader en pleine réussite : neuf victoires, deux Monuments : d’où vient l’ascension fulgurante d’Alpecin-Deceuninck ? »



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