Un maire du Tarn-et-Garonne sous protection policière après une vidéo de l’influenceur Papacito


L’influenceur Papacito. Capture d’écran Youtube.

Les menaces font suite à une vidéo publiée sur YouTube, dans laquelle le maire est accusé de favoritisme pour un propriétaire britannique, aux dépends d’un éleveur de porcs local.

Le maire du petit village de Montjoi, dans le Tarn-et-Garonne, a été placé sous protection policière à la suite de menaces de mort survenues après la diffusion d’une vidéo de l’influenceur Papacito le prenant pour cible, a-t-on appris samedi auprès de l’élu.

Christian Eurgal, 75 ans, maire sans étiquette de cette petite commune de 190 habitants, a été placé sous protection depuis une semaine après que des menaces de mort ont été proférées contre lui par mail, sur la messagerie téléphonique de la mairie ou sur les réseaux sociaux, a-t-il indiqué à l’AFP, confirmant une information initiale du quotidien La Dépêche du Midi. «On me menace de tout: on va venir te pendre haut et court, le peuple va s’occuper de toi, et je ne vous dis pas tous les mots grossiers, c’est sans cesse», a-t-il détaillé.

Les menaces qu’il subit sont intervenues après la diffusion fin mai d’une longue vidéo réalisée par Papacito qui s’en prend à l’élu, en le qualifiant de «fouine» qu’il faudrait chasser du village de Montjoi. Dans les environs de cette petite commune, des inscriptions sur les routes indiquant la direction du domicile du maire, avec le message accompagné de flèches «Eurgal, fouine de Montjoi», ont été faites à la peinture, a encore raconté l’élu.

Dans sa vidéo intitulée «Infestation de fouines à Montjoi», vue plus de 478.000 fois sur Youtube, l’influenceur prend le parti d’un éleveur de porcs du village, en litige avec son voisin britannique sur l’utilisation d’un chemin. Papacito accuse Christian Eurgal d’avoir favorisé le propriétaire britannique aux dépends de l’éleveur, ce que réfute le maire.

«Je suis d’un tempérament calme, je représente la commune, la République dans ma commune, on est dans un État de droit, je ne peux pas admettre que l’on puisse faire des choses horribles comme ça, je suis calme dans mes fonctions mais intérieurement, je bous», a affirmé M. Eurgal.



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