Un retard à rattraper en France sur l’accueil des internationales mamans et de leurs enfants



Invité à s’exprimer sur la présence de Maryam, la fille d’Amel Majri à Clairefontaine, lundi, Hervé Renard s’était montré très enthousiaste sur le sujet. « C’est indispensable de donner une structure aux joueuses qui ont des enfants en bas âge, avait déclaré le nouveau sélectionneur. Il est difficile pour une maman de laisser son enfant très jeune à la maison, même si c’est son métier. »

Le successeur de Corinne Diacre avait aussi appelé à rattraper le retard sur d’autres Fédérations, comme celles des États-Unis ou de l’Islande, qui, depuis de longues années déjà, ont mis en place les structures nécessaires à l’accueil des enfants lors des rassemblements internationaux. « Cela ne nuira pas au fonctionnement du groupe et, psychologiquement, cela a une importance capitale, avait ajouté Renard. Pour être bien dans sa tête, performante, c’est important d’associer les deux. Il y a des progrès à faire au niveau de cette assistance, de cette organisation. Peut-être qu’un jour on se retrouvera avec quatre-cinq bambins avec nous, si c’est bien organisé, cela ne pose pas de problème. »

Cette sortie de Renard a déclenché une vague de messages positifs, dont celui de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui s’est fendue d’un tweet élogieux. « Décidément, cet homme-là n’est pas une chance, mais une grande chance pour le sport féminin dans notre pays. Merci Hervé Renard pour ces mots, ce recul, cette envie d’avancer. »

Diacre avait déjà tendu la main

Des mamans sportives de haut niveau ont aussi salué les propos de Renard, à l’instar de Clarisse Agbégnénou. Pourtant, même si Majri est la première internationale à venir au château avec son bébé, Corinne Diacre avait déjà évoqué cette possibilité lors du précédent rassemblement, juste avant le Tournoi de France. Elle avait ainsi appelé Manon Heil, la gardienne de Fleury, maman d’un petit garçon, pour lui proposer de venir avec son fils, prolongeant une volonté fédérale de mieux accompagner les internationales mamans. Diacre avait même précisé que les joueuses pourraient venir en Australie avec leur enfant si elles en exprimaient l’envie.

Sur ce rassemblement, la présence de la petite Maryam est « une bouffée d’oxygène pour tout le monde », selon Sakina Karchaoui (PSG), qui passe beaucoup de temps avec la petite fille de 9 mois. « Elles sont dans la chambre à côté de la mienne, je ne l’entends pas, elle est très calme, sourit Léa Le Garrec (Fleury). C’est une question d’organisation. Il y a la nounou, tout est bien géré et cela permet à Amel de rester focus sur le terrain. »



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