une déclaration d’amour au cinéma
CRITIQUE – Le trente-quatrième long-métrage du cinéaste américain est l’un de ses plus beaux. Le plus personnel aussi, puisqu’il y retrace son enfance, sa découverte du cinéma et la séparation de ses parents.
C’est la première fois. Il ouvre des yeux comme des soucoupes. Dans le noir, Sammy découvre le cinéma. En 1952, dans le New Jersey, ses parents l’ont emmené voir Sous le plus grand chapiteau du monde. Le gamin n’en revient pas. Avec son train électrique, il essaie de reproduire l’accident ferroviaire qui l’a tellement impressionné sur l’écran. On lui offre une caméra Super 8. Vous savez ce que c’est: après, ça n’a plus arrêté.
Sammy Fabelman deviendra réalisateur. Il a trois sœurs, comme dans Tchekhov. Elles lui servent d’actrices, dans des courts-métrages d’épouvante. Sa mère pianiste a renoncé à ses ambitions de virtuose pour élever sa progéniture. Le père, un peu effacé, est un pionnier de l’informatique. Il y a aussi l’oncle Bennie, qui n’est pas de la famille mais qui est le meilleur ami du papa. Tout ce petit monde déménage pour Phoenix avant de s’installer en Californie. Cela ne va pas sans déchirements.
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