Washington fustige l’utilisation par la Chine d’un «laser» visant des garde-côtes philippins


Les États-Unis ont qualifié lundi 13 février de «provocatrice» et «dangereuse» l’utilisation par la Chine d’un «laser» contre un navire des garde-côtes philippins début février, au moment où les relations entre Washington et Pékin connaissent un regain de tensions.

«Les États-Unis se tiennent aux côtés de leurs alliés philippins après les rapports faisant état de l’utilisation par des garde-côtes chinois d’un laser contre un équipage d’un navire des garde-côtes philippins le 6 février dans la mer de Chine méridionale», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, dans un communiqué. La conduite de la Chine était «provocatrice» et «dangereuse», «provoquant l’aveuglement temporaire de l’équipage», a-t-il ajouté, quelques heures après que les Philippines aient rendu l’incident public.

Cette opération chinoise «menace directement la paix et la stabilité et porte atteinte à la liberté de navigation en mer de Chine méridionale», a aussi souligné le porte-parole. Les faits se sont produits à une vingtaine de kilomètres de l’atoll Second Thomas, dans l’archipel des Spratleys, où sont stationnés des soldats philippins. «La Chine n’a aucun droit maritime légitime» sur cet atoll, a rappelé Ned Price.

Il s’agit du dernier incident maritime en date entre Pékin et Manille, en désaccord au sujet de cette mer, un espace stratégique aux riches ressources énergétiques et halieutiques. Pékin en revendique la quasi-totalité, mais les Philippines ainsi que le Vietnam, la Malaisie et Brunei y ont également des prétentions. La Chine a ainsi ignoré un jugement d’un tribunal international selon lequel ses revendications sont sans fondement légal.

Washington et Manille, qui sont signataires d’un traité de défense mutuelle, avaient convenu début février d’effectuer de nouveau des patrouilles communes en mer de Chine méridionale. Les deux alliés ont notamment dévoilé un accord permettant aux soldats américains d’accéder à quatre bases supplémentaires des Philippines, dans l’optique de contrer la montée en puissance militaire de Pékin dans la région.

Ces déclarations interviennent par ailleurs au moment où les relations entre la Chine et les États-Unis connaissent un regain de tensions autour d’accusations réciproques d’espionnage, après la destruction le 4 février d’un ballon chinois ayant survolé des sites sensibles aux États-Unis.



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