Washington, Paris, Londres et Berlin appellent l’Iran à “revenir en arrière”



Téhéran “fait maintenant obstacle, de manière délibérée, à la planification et à la conduite régulière des activités de vérification et suivi” de l’Agence internationale de l’énergie atomique, ont déploré quatre pays ce lundi.

La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont appelé ce lundi l’Iran à revenir sur sa décision d’interdire l’accès à plusieurs inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargés de contrôler son programme nucléaire.

“L’Iran doit revenir en arrière s’agissant de la révocation des accréditations de ces inspecteurs, et coopérer pleinement avec l’Agence pour lui permettre de garantir le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien”, ont affirmé dans une déclaration conjointe les quatre pays, par la voix de leurs représentants permanents auprès de l’instance onusienne à Vienne.

L’UE “très inquiète”

L’Union européenne, qui joue le rôle de coordinateur dans les négociations portant sur l’accord de 2015 conclu avec l’Iran sur le nucléaire, connu sous l’acronyme JCPOA, a également demandé ce week-end à l’Iran de revoir sa décision, se disant “très inquiète”.

L’AIEA avait condamné samedi un geste “sans précédent”, pris en riposte à la menace d’une résolution adressée la semaine dernière à Téhéran par Washington, Paris, Londres et Berlin.

Son directeur général Rafael Grossi a lancé lundi un nouvel appel à l’Iran, le mettant en garde contre de graves conséquences “s’il ne coopère pas”, dans un entretien accordé à l’AFP en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Tout en niant vouloir se doter de la bombe atomique, l’Iran s’est affranchi progressivement des engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015, en réaction au retrait des États-Unis décidé en 2018 par le président Donald Trump.

Ce pacte était censé limiter les activités atomiques de la République islamique en échange d’une levée des sanctions internationales. Des discussions menées à Vienne par les différentes parties prenantes pour le ranimer ont échoué l’an dernier.



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