Y aura-t-il 260 millions de réfugiés climatiques d’ici à 2030 dans le monde ?



Le portail sur les données migratoires, projet développé par l’ONU, nous permet de saisir pourquoi la mesure de migrations climatiques demeure aujourd’hui délicate, soulignant ainsi qu’il est “difficile de distinguer les cas dans lesquels le facteur environnemental est le principal déclencheur des migrations, ou s’il s’agit plutôt d’autres facteurs ou d’une combinaison de plusieurs facteurs”. Par ailleurs, les données avancées ne prennent généralement “pas en compte la durée du déplacement des personnes, leur retour chez elles ou leur réimplantation ailleurs, ni les personnes qui ne sont pas hébergées dans des camps ou qui subissent des déplacements à long terme”. Ce qui complique toute évaluation solide.

S’ajoute à cela le manque de données relatives aux “populations prises au piège”. On constate en effet que “certaines populations touchées par la détérioration de l’environnement et les catastrophes peuvent ne pas être en mesure de se déplacer par manque de ressources financières ou de réseaux sociaux”. Si ces individus sont bien des victimes du changement climatique, le fait qu’ils demeurent sur leur lieu de vie ne permet pas de rendre compte des difficultés qu’ils rencontrent.

En résumé, si les études tendent à s’accorder sur un accroissement des migrations à l’échelle internationale liées au climat, disposer de chiffres solides et étayés reste compliqué. Tout juste, peut-on présenter les différentes estimations fournies par des institutions et ONG, mais il faut garder à l’esprit que celles-ci proposent des conclusions très variables.



Lien des sources