9 mètres sous terre, les muches de Domqueur toujours fermées aux visiteurs


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La maire de Domqueur Maïté Béron et le président des amis des muches Charles Lee espèrent une réouverture prochaine des visites.
La maire de Domqueur Maïté Béron et le président des amis des muches Charles Lee espèrent une réouverture prochaine des visites. (©Le Journal d’Abbeville)

« On espère rouvrir en septembre », avait lancé le président des amis des muches de Domqueur (Somme)… en 2019.

Quatre ans plus tard (cinq, depuis la fermeture du site), les muches restent désespèrent fermées. Désespérément ? Pas selon la maire Maïté Béron, qui réaffirme son optimisme quant à une réouverture prochaine.

Nous avons eu des retours positifs lors de la visite technique du bureau de recherche géologique et minière, et nous avons bon espoir de pouvoir rouvrir prochainement aux visites.

Maïté BéronMaire de Domqueur

Maïté Béron ajoute toutefois : « Il faudra auparavant prévoir des travaux d’aménagement, notamment à l’entrée. »

21 000 € pour un rapport toujours attendu

Quoi qu’il en soit, la réouverture ne pourra pas être envisagée avant la réception du rapport du bureau de recherche, « qui devait nous être rendu en janvier, mais qui est repoussé à ce mois de mai », regrette Charles Lee.

Ce rapport est d’autant plus attendu qu’il a coûté la coquette somme de 21 000 €, pour laquelle la commune a bénéficié d’une subvention de 40 %, et de 1 000 € de la communauté de communes.

Depuis cinq ans, l’association présidée par Charles Lee n’est pas en sommeil pour autant : elle organise régulièrement des manifestations, dans la cour des muches ou aux abords, comme c’était le cas tout récemment avec la traditionnelle brocante du 1er mai.

Mais la raison d’être de cette association reste l’animation du site lui-même, ces souterrains auxquels les visiteurs n’ont plus accès depuis 2018.

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Rappelons que cette année-là, en février, les muches de Domqueur avaient été victimes d’un effondrement, probablement causé par une infiltration d’eau, en lien avec les travaux de déplacement de la mairie à l’ancien presbytère.

La fermeture complète du site avait alors été imposée, alors que l’effondrement n’aurait concerné qu’une partie des muches condamnées, donc non visitées.

À neuf mètres de profondeur, sous une solide couche de silex

Très vite, Charles Lee s’était montré rassurant : « Les 54 chambres visitables sont séparées des muches condamnées par un mur de deux mètres de craie. Chaque année, on ne ramasse qu’un seau de craie qui s’effrite, malgré le passage des camions et des tracteurs au-dessus du site. De plus, les muches ouvertes au public sont pour la plupart situées à neuf mètres de profondeur et une couche de silex maintient le sol au-dessus. »

Des arguments qui, jusqu’à présent, sont restés lettre morte. Mai 2023 marquera-t-il un tournant ? Le feu vert attendu depuis si longtemps arrivera-t-il ? Réponses, peut-être, dans quelques jours…

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