A Passel, les vols de cuivre freinent le développement de la société Pro’Fil


Sept cambriolages en sept ans, un préjudice total de près de 200 000 €… Les cinquante salariés de l’entreprise Pro’Fil, installée dans la zone industrielle de Passel, en ont « ras-le-bol ». La dernière effraction remonte au lundi 28 mars. Dans la nuit, trois hommes cagoulés parviennent à s’emparer d’une importante quantité de cuivre qu’ils chargent dans un 4 x 4 et un camion-benne. Préjudice estimé : plus de 40 000 €. Le dernier cambriolage d’une liste déjà trop longue. Avec, presque à chaque fois, dans le viseur des voleurs, le cuivre.

« Un métal qui a une certaine valeur marchande, très facile à revendre, notamment auprès des casses », explique Jean-Baptiste Bréhon, du service marketing et recherche-développement de l’entreprise. Bien sûr, face à ces « visites » répétées, la société n’est pas restée inactive. Elle s’est efforcée de renforcer son dispositif de sécurité, quitte à prendre des airs de camp retranché : entrée protégée par un portail, grillage tout autour du site et même « tranchées » pour empêcher toute intrusion de véhicules. Mais rien n’y fait.

« Nous sommes bien protégés, mais ces gens sont des professionnels, bien organisés. Ils savent ce qu’ils ont à faire. » Au-delà du préjudice financier, cette série de cambriolages n’est pas sans conséquences sur la bonne marche de la société, spécialisée dans l’installation de réseaux préfabriqués, aussi bien en plomberie qu’en chauffage ou en électricité. « On est en plein développement, on recrute, on se distingue par une innovation permanente. Mais tous ces cambriolages, ça met un coup de frein à notre expansion, ça nous ralentit, insiste Jean-Baptiste Bréhon. Au lieu de consacrer du temps à la recherche et développement, on est occupé à régler ces problèmes. On voudrait passer à autre chose. »

Surtout, ces cambriolages portent un sérieux coup au moral des troupes. « Il y a une lassitude qui s’installe, ça casse la dynamique. » A plus forte raison dans cette entreprise qui se fait le chantre du « bonheur au travail », où la notion de « chef » a disparu et l’organisation du travail entièrement revue. « On avait vu réapparaître les sourires. Là, on retrouve des salariés qui regardent leurs pompes… »



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